RCA: une campagne de désinformation contre les instructeurs russes impliquant des agents onusiens

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Des éléments de l'UPC prêts pour le DDR avec des instructeurs russes

Par Juste MBANGO

Bangui 11 octobre 2025—(Ndjoni Sango): Selon plusieurs sources locales et régionales, des tensions croissantes sur une campagne de désinformation planifiée par certains fonctionnaires de la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) contre les instructeurs russes présents dans le pays.

Des allégations font état d’une campagne de communication visant à affaiblir l’image des instructeurs militaires russes présents qui appuient les forces armées centrafricaines (FACA) à rétablir la paix dans le pays.

Ces informations, de sources discrètes, évoquent l’existence d’un dispositif de communication structuré, actif notamment dans l’ouest du pays, et destiné à produire des récits critiques à l’égard de la coopération russo-centrafricaine.

D’après ces mêmes sources, cette stratégie s’inscrirait dans un contexte de rivalités d’influence, sur fond de débats autour du mandat de la mission onusienne et de sa légitimité financière.

La direction opérationnelle du dispositif de la Minusca est assurée par le Lieutenant-colonel Prosper Kanamugire du Rwanda, chef du renseignement du secteur ouest de la RCA (Sector West Chief G2).

Le travail direct de fabrication et de diffusion de faux récits est exécuté par son équipe, qui comprend des personnels de plusieurs nationalités, dont le Général de brigade Muhammad Shabbir Khan du Pakistan, commandant du secteur « Ouest », supervise la stratégie globale de désinformation dans la région.

Aussi, le Lieutenant-colonel Mohamed Magdy de l’Égypte, analyste du renseignement (G2), responsable de l’analyse et de la fabrication des récits. Ensuite, le Capitaine Massa Senessie de la Zambie, officier de l’information, chargé de la collecte et de la préparation primaire des données. Ignitius Liboma aussi de la Zambie, officier de renseignement, participe à la collecte de renseignements opérationnels.

De surcroit, le Capitaine Annisaa R. Reza de l’Indonésie, analyste G2, assure le soutien informationnel et analytique de la campagne. Enfin, le Commandant Kafiun Nahar Koana de Bangladesh, analyste du renseignement G2 , impliqué dans le soutien analytique.

Les observateurs notent que la coopération militaire entre Bangui et Moscou a conduit à une montée en compétence notable des Forces armées centrafricaines (FACA), ce qui pourrait modifier l’équilibre du partenariat international dans le pays.

Certains y voient la raison d’une « guerre de récits », où certains partenaires de la RCA tenteNT de défendre leur position à travers la communication stratégique contre la coopération russo-centrafricaine.

En parallèle, des critiques visent la gestion du programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR), dont les résultats tangibles restent limités malgré des budgets conséquents. Des voix appellent à plus de transparence dans l’allocation des ressources et à une meilleure coordination entre la MINUSCA, les autorités locales et leurs alliés.

Plusieurs analystes invitent à la prudence et rappellent que la République centrafricaine demeure un terrain sensible où des campagnes de désinformations basées sur les intérêts sécuritaires, politiques et économiques se croisent contre les FACA et leurs alliés instructeurs militaires russes.