Présidentielle 2025 en RCA, le pasteur-entrepreneur Marcelin Yalemendé veut briguer la magistrature

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Le pasteur évangéliste Marcelin Yalemendé, chef d’entreprise et commissaire des douanes agréé de la CEMAC, candidat à la présidentielle de décembre 2025 en Centrafrique

Par Juste MBANGO

Bangui 13 octobre 2025 – (Ndjoni Sango) : La course au Palais de la Renaissance s’enrichit d’un nouveau visage. Le pasteur évangéliste Marcelin Yalemendé, chef d’entreprise et commissaire des douanes agréé de la CEMAC, a officiellement déposé sa candidature en tant qu’indépendant pour l’élection présidentielle du 28 décembre 2025.

Né le 18 mai 1976 à Bouca, dans le nord de la République centrafricaine, Marcelin Yalemendé est avant tout un homme de Dieu. Vice-président de l’Église Lumière des Nations, située au PK11 dans la cité Golf, il prêche depuis plusieurs années un message centré sur la réconciliation, la paix et le renouveau spirituel du pays.

Son engagement religieux s’accompagne d’un parcours entrepreneurial solide. À la tête du groupe Mamion, actif dans le transport et le transit international depuis plusieurs décennies, il est reconnu comme l’un des rares commissaires des douanes agréés opérant au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) depuis 2005. 

Le groupe Mamion, présent notamment au Cameroun et en Guinée équatoriale, s’est imposé comme un acteur dynamique du commerce sous-régional, contribuant au développement économique local.

Avec pour slogan «C’est encore possible », le candidat indépendant souhaite incarner une alternative fondée sur la foi, l’intégrité et la responsabilité citoyenne. Dans ses messages à la nation, il affirme.

Selon son entourage, cette phrase traduit sa volonté de restaurer la confiance entre les dirigeants et le peuple, de promouvoir la transparence et de replacer la spiritualité au cœur de la vie publique.

Sa candidature, jugée recevable par l’Autorité nationale des élections (ANE), fait partie des six validées à ce jour. Elle se distingue par son indépendance vis-à-vis des grands partis politiques et par la double dimension de son profil , spirituel et économique.

Pour ses partisans, Marcelin Yalemendé représente «une voix différente» dans le débat politique, capable de fédérer autour de valeurs de travail, de foi et de patriotisme. Ses détracteurs, eux, s’interrogent sur la faisabilité d’un projet présidentiel porté hors des structures traditionnelles.

À deux mois du scrutin, le candidat-pasteur intensifie sa mobilisation sur le terrain, alternant réunions communautaires, prêches publics et rencontres économiques. Dans un paysage politique souvent polarisé, son message d’unité et de renaissance nationale pourrait séduire une partie de l’électorat en quête de renouveau.

Pour Marcelin Yalemendé, la foi et l’action ne sont pas opposées, elles constituent, au contraire, les deux piliers d’une même mission, « relever la Centrafrique, spirituellement et économiquement».