Par Alfred Ronys Yemetchipa
Bangui 3 novembre 2025 – (Ndjoni Sango) : La Cour d’Appel de Bangui a repris ce lundi 3 novembre 2025 l’audience du procès de Martin Joseph Figueira, à la suite de la prorogation de la session criminelle décidée par le ministère de la Justice jusqu’au 4 novembre.
Cette phase décisive, tenue dans la salle de la Cour de Cassation, a été marquée par l’examen de plusieurs enregistrements audios et de documents émanant de divers pays, très attendus par le public centrafricain.
Dès l’ouverture, le Conseil de la défense, représenté par Maître Nicolas Tiangaye, a contesté la légalité des preuves sonores et des transcriptions versées au dossier :
« La défense conteste la légalité du transcrit et des audios. Nous ne savons pas comment ces éléments sont arrivés dans le dossier de la Cour. Il s’agit de documents anonymes, non signés, et sans procès-verbal. Mon client a donc le droit de ne pas répondre », a-t-il déclaré, demandant que cet acte soit consigné.
De son côté, Maître Parset, avocat de la partie civile, a reconnu ce droit au silence tout en rappelant que cela n’entrave pas la poursuite de la procédure.
« C’est le droit de l’accusé de garder le silence, mais cela ne bloque en rien le travail de la justice. D’autres procès, ici comme à l’étranger, ont continué malgré la décision des accusés de ne pas s’exprimer.», a-t-il fait savoir.
Le Procureur général, Jean Vidal Damas, a tenu à apaiser les débats en soulignant le respect des principes d’un procès équitable : « Il n’y a pas de polémique. Dans toutes les sociétés, il existe des vérités qui blessent mais qui, au final, guérissent. »
Il a enfin précisé que la diffusion et l’examen des audios permettent à la Cour, ainsi qu’à l’opinion nationale et internationale, de suivre l’affaire en toute transparence et d’en comprendre les enjeux, notamment concernant le rôle du prévenu, citoyen de l’Union européenne, dans sa mission en République centrafricaine.










































