Par Juste MBANGO
Bangui 6 novembre 2025 —(Ndjoni Sango) : Le procès de Joseph Figueira, jugé à Bangui durant la première session criminelle de la Cour d’Appel, a été marqué par la diffusion d’un enregistrement audio qui suscite de nombreuses interrogations sur la nature des relations entre certains intermédiaires internationaux et des groupes armés opérant en République centrafricaine.
Selon les éléments présentés au tribunal, l’audio implique une discussion entre Joseph Figueira et Nicolas Herrera, un membre du Bureau du Greffe de la Cour pénale internationale (CPI).
Dans cet enregistrement, il est question de négociations informelles avec le groupe UPC, dirigé par Ali Darassa, autour d’un possible appui militaire en échange d’un engagement contre un autre chef de guerre, dont Joseph Kony de la LRA.
Les propos enregistrés, dont l’authenticité confirmée par la cour, laissent entendre des échanges sur une éventuelle garantie d’absence de mandat international contre Ali Darassa en échange des opérations militaires.
L’un des passages cités à l’audience a fait réagir la salle, illustrant, selon l’accusation, une familiarité préoccupante entre des acteurs censés représenter des institutions internationales et des chefs rebelles.
Des observateurs présents au procès ont souligné la gravité des implications de ces révélations potentielles sur la complicité de la CPI. Elles soulevent des questions sur le respect du mandat des institutions internationales en matière de neutralité et de non-ingérence.
Des experts en droit international rappellent que toute action menée sur le territoire centrafricain sans accord avec les autorités nationales serait contraire aux principes de souveraineté et de coopération judiciaire internationale.
Finalement le 4 novembre 2025, le verdict du procès devant la cour d’appel de Bangui a condamné Joseph Martin Figueira, à 10 ans de travaux forcés et 50 millions de FCFA à verser au gouvernement centrafricain.
