Par Alfred RONYS YEMETCHIPA
Bangui 13 novembre 2025 – (Ndjoni Sango) : Le manque de contrôle régulier sur les prix des denrées alimentaires dans les marchés de Bangui et des environs constitue aujourd’hui une véritable préoccupation. En l’absence d’une surveillance efficace, certains commerçants profitent de la situation pour spéculer sur les prix et créer des ruptures artificielles, aggravant ainsi la cherté de la vie pour les ménages centrafricains.
Depuis plusieurs mois, les consommateurs constatent une hausse vertigineuse des prix sur les marchés. Riz, sucre, huile, farine ou encore produits d’entretien : rien n’est épargné. Ce phénomène, qui s’accentue à chaque tension régionale, met en lumière la faiblesse des services de contrôle économique censés réguler le marché et protéger le pouvoir d’achat des populations.
En République centrafricaine, pays enclavé et dépendant des importations en provenance du Cameroun, la crise post-électorale camerounaise a provoqué des perturbations dans l’acheminement des marchandises. Toutefois, certains commerçants locaux profitent de cette conjoncture pour gonfler les prix au détriment des consommateurs.
Plusieurs témoignages recueillis dans les marchés de Bangui illustrent le désarroi de la population. « Les Centrafricains vivent une situation difficile qui ne s’améliore pas. L’État devrait prendre des mesures fortes pour sanctionner les abus. Nous espérons que des contrôles rigoureux permettront de ramener les prix à un niveau raisonnable », a déclaré un citoyen interrogé au marché Combattant.
D’après lui, cette spéculation est devenue une habitude profondément ancrée. En l’absence d’un suivi constant, des commerçants stockent volontairement des produits pour créer la rareté et justifier des hausses artificielles.
Face à cette situation, plusieurs observateurs estiment qu’il est urgent que les services de contrôle des prix et de la concurrence multiplient leurs descentes sur le terrain. Des opérations régulières et transparentes permettraient non seulement de discerner les vrais problèmes d’approvisionnement, mais aussi de rétablir un équilibre des prix.
Il convient de rappeler que cette flambée intervient dans un contexte particulier : celle de la période post-électorale au Cameroun, le 12 octobre 2025, qui a eu des répercussions directes sur les échanges commerciaux dans la sous-région.
En attendant un retour à la normale, la population centrafricaine continue d’espérer des mesures fermes de la part des autorités afin de garantir un accès équitable aux produits de première nécessité, et soulager ainsi le quotidien déjà difficile des ménages.








































