Par Alfred RONYS YEMETCHIPA
Bangui 25 novembre 2025—(Ndjoni Sango) : À trois jours de la célébration du 65ᵉ anniversaire de la proclamation de la République, l’Avenue des Martyrs est en pleine effervescence. Comme chaque année, cette artère emblématique de Bangui accueille les répétitions des défilés militaires et civils, menées du lundi au samedi sous la supervision du Secrétariat général du gouvernement, en collaboration avec le protocole d’État.
Selon le constat réalisé par Ndjoni Sango, les exercices se déroulent dans un cadre bien organisé, avec une participation représentative de l’ensemble des composantes nationales, notamment les institutions de la République, partis politiques, organisations de cultivateurs, et établissements scolaires publics et privés (primaires, secondaires, techniques et supérieurs).
Tous travaillent à offrir une cérémonie à la hauteur de cet anniversaire symbolique, célébrant le passage historique de l’Oubangui-Chari à la République centrafricaine, proclamée le 1ᵉʳ décembre 1958.
Dans les quartiers de Bangui comme en province, les discussions tournent autour de cette date fondatrice, perçue par beaucoup comme un moment de cohésion nationale. À Bossangoa, dans l’Ouham, un cultivateur exprime sa vision de l’événement.
« Cette fête représente pour nous une forme d’indépendance, le moment où notre ancienne appellation a laissé place à la République centrafricaine. Notre pays possède d’immenses ressources minières dont le peuple devrait pouvoir bénéficier pleinement. », a-t-il fait savoir
Cet interlocuteur évoque également les défis qui, selon lui, freinent le développement économique du pays. Ses propos reflètent un sentiment partagé par une partie de la population, désireuse de voir la RCA mieux tirer profit de ses potentialités naturelles.
Pour de nombreux Centrafricains, les réformes engagées ces dernières années ouvrent une perspective nouvelle. Certains considèrent que la gouvernance mise en place sous la présidence de Faustin Archange Touadéra favorise une meilleure valorisation des ressources minières et pourrait permettre au pays de renforcer son autonomie économique.
À l’approche du 1ᵉʳ décembre, l’ambiance est à la fois festive et solennelle. Les préparatifs intensifs témoignent de l’importance que revêt cette date dans la mémoire collective, rappelant non seulement une transformation politique majeure, mais aussi la volonté des Centrafricains de construire un avenir stable et prospère.










































