Par Juste MBANGO
Bangui 27 novembre 2025–(Ndjoni Sango) : Dans le paysage politique centrafricain, Anicet-Georges Dologuélé se présente une nouvelle fois comme l’alternative majeure au pouvoir en place. S’il pense être porteur d’espoir, son discours, largement tourné vers la critique stérile, soulève des interrogations sur la solidité de ses propositions et la cohérence de son projet pour la République centrafricaine.
Depuis plusieurs années, Dologuélé occupe une place particulière dans l’opposition. Pourtant, sa communication semble reposer davantage sur une posture de dénonciation que sur un programme structuré.
Critiquer le pouvoir fait partie du jeu démocratique, mais encore faut-il proposer des alternatives crédibles. Or, ses prises de position apparaissent souvent générales, théoriques et déconnectées des réalités du terrain.
L’annonce de sa participation à la prochaine élection n’a pas contribué à consolider le camp de l’opposition. Au contraire, elle a accentué les divisions internes, chaque plateforme politique défendant ses propres ambitions plutôt qu’une stratégie unifiée. Dologuélé, qui se présente comme le rassembleur naturel, semble peiner à incarner ce rôle dans les faits.
De nombreux observateurs notent l’absence d’un véritable plan de développement dans son discours. Les enjeux centrafricains, sécurité, gouvernance, relance économique, infrastructures, cohésion nationale, exigent une vision claire et mesurable.
Or, les propositions du candidat restent souvent évasives, sans calendrier, sans priorités claires, et sans stratégie opérationnelle. Sa critique du pouvoir se révèle parfois plus structurée que les solutions qu’il avance.
Pour compenser ce déficit de vision, Dologuélé s’appuie fréquemment sur une rhétorique populiste, dénonçant les difficultés du pays sans expliquer de manière concrète comment y remédier. Une méthode qui séduit certains électeurs mécontents, mais qui peine à convaincre ceux qui attendent un projet sérieux, cohérent et réaliste.
La République centrafricaine fait face à des défis majeurs qui dépassent les querelles partisanes. Les Centrafricains ne demandent pas seulement des critiques ni des slogans, mais des dirigeants capables de proposer des solutions applicables, durables et responsables. Ils attendent une vision, un cap et une capacité à rassembler autour d’un projet national.
La candidature d’Anicet-Georges Dologuélé soulève donc une question essentielle. Peut-on diriger un pays avec un discours d’opposition, sans un programme véritablement construit ? Pour l’instant, beaucoup estiment que les réponses tardent à venir.










































