
Par Juste MBANGO
Bangui 4 décembre 2025—(Ndjoni Sango): À l’approche de l’élection présidentielle du 28 décembre, la candidature d’Anicet-Georges Dologuélé continue de susciter interrogations et malaise dans une partie de l’opinion publique centrafricaine. S’il tente de se présenter aujourd’hui comme l’homme du renouveau, nombreux sont ceux qui rappellent que son parcours politique reste marqué par de lourdes controverses, qui fragilisent son discours et interrogent sur sa capacité à rassembler.
Ancien Premier ministre puis député, Dologuélé a longtemps occupé des fonctions centrales au sein de l’État. Pourtant, une partie de ses déclarations actuelles semble en contradiction avec ce passé récent dont des critiques virulentes du gouvernement, dénonciation des choix sécuritaires, remise en cause de la gouvernance… autant d’éléments sur lesquels il a lui-même travaillé ou qu’il n’a jamais contestés lorsqu’il était aux affaires.
Cette attitude alimente chez beaucoup de Centrafricains l’impression d’un candidat qui cherche à se repositionner en effaçant sélectivement son rôle dans les années précédentes.
Les débats publics rappellent également que le nom de Dologuélé a été associé par le passé à certaines affaires sensibles : tensions politiques, accusations d’alliances ambiguës au moment de la crise post-électorale de 2020, polémiques sur des rapprochements tactiques avec des figures de l’opposition armée de l’époque.
S’il a toujours nié toute implication directe, et qu’aucune décision judiciaire ne le met en cause, ces épisodes laissent une trace durable dans l’opinion.
Dans un pays qui a payé un lourd tribut aux crises politico-militaires, la perception d’un manque de clarté ou de fermeté face aux groupes hostiles à l’État peut suffire à susciter la méfiance.
Alors que le Président Faustin-Archange Touadéra met en avant le retour progressif de la sécurité, la relance de projets économiques et la consolidation des institutions, les critiques formulées par Dologuélé apparaissent, aux yeux de nombreux observateurs, déconnectées des réalités du terrain.
Son discours, jugé parfois oscillant ou opportuniste, contraste avec les attentes d’une population qui souhaite avant tout la continuité, la stabilité et une ligne politique claire.
Dans une période électorale décisive, la crédibilité est un enjeu majeur. Les Centrafricains cherchent un leadership capable de garantir la paix, la cohésion et la souveraineté retrouvée du pays.
Or, les zones d’ombre et contradictions qui entourent la trajectoire politique d’Anicet-Georges Dologuélé nourrissent le doute sur sa capacité à incarner cette stabilité.
L’histoire récente a montré que la RCA ne peut plus se permettre d’approximations. Plus que jamais, les électeurs exigent des candidats transparence, loyauté républicaine et constance, des valeurs dont beaucoup estiment que Dologuélé peine encore à convaincre.







































