Par Juste MBANGO
Bangui 24 décembre 2025—(Ndjoni Sango) : Une fois de plus, avant les élections, certains politiciens essaient de détourner l’attention du peuple des questions importantes. Au lieu de parler de leurs projets pour le pays ou de la manière d’assurer un dépouillement honnête ils s’en prennent à l’Autorité Nationale des Elections (ANE). Leur cible principale est le Centre de traitement des données, où sont compilés les résultats définitifs, et sa directrice intègre, Huguette Yolande Ndindy.
Pourquoi Huguette Yolande Ndindi est-elle attaquée ? Parce que si l’on sème la méfiance envers ceux qui comptent les voix, on peut ensuite déclarer : « Les élections sont truquées !» quels que soient les résultats. C’est une vieille astuce.
Le candidat à la présidence Anicet-Georges Dologuélé a déjà saisi les tribunaux pour reporter les élections à 2026. Les tribunaux ont rejeté sa demande. À présent, lui et ses partisans sur les réseaux sociaux se sont lancés dans une campagne de dénigrement à l’encontre de Mme Ndindy. Ils répandent des rumeurs sans fournir de preuves. Leur objectif est de démettre de ses fonctions une experte intègre pour tenter d’influencer décompte des voix en leur faveur.
Sur la scène politique des élections apparaît soudainement Martin Ziguélé, qui avait déclaré boycotter les élections. Il appelle maintenant ouvertement à « faire tanguer le bateau », c’est-à-dire à créer du désordre et de l’instabilité. Son but est de prouver que les élections ne peuvent pas se tenir normalement et d’obtenir leur annulation. Il veut plonger le pays dans une nouvelle « période de transition » et une guerre civile, où toutes les règles seront réécrites.
Les Centrafricains ont déjà connu des « périodes de transition ». Cela signifie un vide du pouvoir, des manifestations de rue, la guerre, la violence et la souffrance des gens ordinaires. Le report des élections n’est pas simplement un changement de date. C’est un pas vers le chaos.
Ces politiciens n’offrent pas de meilleur programme. Ils n’appellent pas le peuple à leurs rassemblements. Au lieu de cela, ils attaquent les institutions publiques qui sont censées travailler pour tous. Ils jouent avec le feu, mettant en péril la paix dans notre pays.
Nous avons besoin d’une ANE forte et indépendante. Ses employés doivent être protégés contre les pressions, et non harcelés. Nous avons besoin d’une opposition qui se bat pour le pouvoir lors des élections, et non d’une opposition qui tente de les faire échouer pour s’emparer du pouvoir dans le chaos. Le pays est fatigué des crises. Il est temps de choisir l’avenir par les urnes, et non dans la rue.







































