Par Juste MBANGO
Bangui 26 décembre 2025—(Ndjoni Sango) : Dans un paysage politique souvent marqué par les promesses non tenues et les discours convenus, une candidate se distingue par une approche résolument différente. Il s’agit de Prisca Roseline Mamadou, candidate indépendante aux législatives dans la 1ère circonscription du 1er arrondissement de Bangui.
Femme d’affaires aguerrie, elle a choisi de faire parler ses actes plutôt que ses mots. Sa campagne électorale, loin des effets d’annonce, repose sur des réalisations concrètes qui répondent aux besoins pressants de sa base électorale.
Une campagne sociale avant tout
Plutôt que d’investir massivement dans des affiches et des slogans tapageurs, Prisca Mamadou a fait le pari de l’utilité immédiate. Elle s’est engagée dans des actions à fort impact social, destinées à améliorer les conditions de vie de ses concitoyens, souvent relégués en marge du développement.
Première cible de son action : les étudiants. Consciente des difficultés que traverse la jeunesse universitaire, elle a fait un important don de vivres au rectorat de l’Université de Bangui.
Les cartons, remplis de sardines, riz, huiles et autres denrées, devraient servir à nourrir plus de 5.000 étudiants en cette fin d’année. À cela s’ajoute une prise en charge financière de plus de 200 étudiants n’ayant pas encore payé leurs frais de soutenance en master à l’Université de Bangui. Une bouffée d’oxygène pour ces jeunes souvent confrontés à l’insécurité alimentaire et aux conditions d’étude précaires.
Des gestes forts en faveur de l’éducation et de la santé
Dans un contexte où les établissements scolaires souffrent d’un déficit criant d’infrastructures, Prisca Mamadou a pris l’initiative de réhabiliter une aile du Lycée féminin Caron de Bangui.
Travaux de peinture, réfection des toitures, assainissement des toilettes : tout a été mis en œuvre pour offrir aux élèves un environnement d’apprentissage digne et sécurisé. Le geste a été salué non seulement par l’administration du Lycée, mais aussi par les parents d’élèves qui y voient un acte de considération pour l’avenir de leurs enfants.
Loin de la politique spectacle, Prisca Roseline Mamadou propose une autre lecture de l’engagement politique : celle du terrain, du concret, du service. «Je ne suis pas une politicienne de carrière, mais une femme de terrain. Je connais les réalités de ma circonscription, et j’agis en conséquence», a-t-elle déclaré lors d’un point presse.
Sa démarche suscite l’admiration de nombreux électeurs, mais aussi la méfiance de certains adversaires qui l’accusent de «politique d’assistanat». Pour ses partisans, au contraire, elle est l’exemple d’un leadership utile, pragmatique et humain.
Vers une victoire au goût de renouveau ?
À trois jours du scrutin, la dynamique autour de sa campagne semble favorable. La candidate indépendante, soutenue par un large réseau communautaire et une base féminine solide, pourrait bien créer la surprise dans une circonscription réputée volatile. Si elle l’emporte, Prisca Mamadou aura réussi un double pari: celui de redonner confiance aux électeurs et de prouver qu’une autre manière de faire la politique est possible.
Sur le front de la santé, elle a poursuivi son engagement en apportant des médicaments essentiels au complexe pédiatrique de Bangui. À travers ce don, elle a tenu à soutenir les efforts du personnel médical dans la prise en charge des enfants malades, souvent confrontés au manque de traitements de base.
Un appui aux parents des forces de sécurité intérieure
Prisca Roseline Mamadou n’a pas oublié les forces de l’ordre, souvent perçues comme les grands oubliés des politiques sociales. Au camp de gendarmerie d’Isamo, elle a entamé la construction d’un forage pour desservir la résidence des gendarmes. Un accès à l’eau potable qui, selon elle, est un droit fondamental et non un privilège. Ce projet vise à soulager les familles de militaires qui, jusque-là, dépendaient de sources peu fiables et parfois insalubres.
Une vision féminine et inclusive de la politique dans le 1er arrondissement
Autre acte symbolique mais lourd de sens : la distribution de plus de 10 000 pagnes aux femmes de sa circonscription. Au-delà du simple cadeau, Prisca Mamadou dit vouloir valoriser les femmes, les remettre au cœur du processus politique et social. Cette action traduit son attachement à la cause féminine et à la valorisation des cultures locales.
En réhabilitant des établissements scolaires, en apportant son soutien aux hôpitaux, aux forces de sécurité, aux étudiants et aux femmes, Prisca Mamadou impose un style inédit dans le paysage électoral centrafricain. Elle ne se contente pas de promettre, elle agit, et cela, en pleine campagne. Pour beaucoup d’habitants du 1er arrondissement, elle redonne un visage humain à la politique.
Son approche participative, ancrée dans la réalité quotidienne des citoyens, contraste avec les méthodes traditionnelles. Elle fait le pari d’un engagement fondé sur l’écoute, l’action directe et l’inclusion des couches longtemps marginalisées, notamment les femmes et les jeunes.
Si le suffrage du 28 décembre confirme cette dynamique, Prisca Roseline Mamadou pourrait devenir une référence d’une nouvelle génération d’élus : proches du peuple, issus de la société civile, et porteurs d’une politique de résultats. Sa candidature ouvre la voie à un renouveau du leadership féminin en Centrafrique et à une manière plus concrète, plus sociale de penser le mandat parlementaire.
A l’occasion de la célébration de la Fête de Noël 2025, elle a distribué de jouets hier jeudi à plusieurs milliers d’enfants du 1er arrondissement de Bangui, en présence du Président de la République, Chef de l’Etat, Pr Faustin Archange Touadéra.
Au-delà d’un simple siège à l’Assemblée Nationale, c’est peut-être une nouvelle page de la représentation politique qui s’écrit à travers elle.








































