Par Erick NGABA
Bangui 29 décembre 2025—(Ndjoni Sango): À mesure que les feuilles de résultats issues des bureaux de vote remontent et circulent, une tendance lourde se dessine dans la présidentielle centrafricaine de 2025. Faustin Archange Touadéra apparaît nettement en tête, avec une avance significative sur ses principaux adversaires.
Les données provisoires des procès-verbaux, compilées à partir de la quasi-totalité des bureaux de vote de Bangui et de plusieurs centres de vote de la diaspora, laissent entrevoir la possibilité d’une victoire dès le premier tour.
Dans la capitale, où l’enjeu électoral est traditionnellement scruté avec attention, les chiffres issus des procès-verbaux affichés confirment une domination claire du candidat sortant.
Quartier après quartier, bureau après bureau, Touadéra engrange des suffrages qui dépassent largement ceux de ses challengers, traduisant une assise électorale solide, aussi bien dans les zones populaires que dans certains secteurs stratégiques.
La même dynamique est observée dans plusieurs pays de la diaspora centrafricaine, où les électeurs ont également exprimé un soutien majoritaire au président sortant. Ces résultats partiels renforcent l’idée que la campagne axée sur la stabilité, la continuité de l’action publique et la paix a trouvé un écho favorable auprès d’une large frange de l’électorat.
Sur le plan politique, cette avance pose déjà les jalons d’un débat, celui de la capacité de l’opposition à incarner une alternative crédible et fédératrice. Les écarts enregistrés dans les chiffres interrogent sur la portée réelle des discours de contestation face à un électorat visiblement sensible aux acquis sécuritaires et institutionnels mis en avant par le pouvoir en place.
Toutefois, dans un contexte électoral où la prudence reste de mise, ces tendances doivent être considérées à la lumière du cadre légal. Seules les institutions compétentes sont habilitées à proclamer les résultats provisoires et définitifs.
Mais une chose est certaine. L’orientation des chiffres disponibles alimente déjà l’idée que la présidentielle de 2025 pourrait se jouer sans second tour.
Si cette hypothèse venait à se confirmer, elle traduirait un choix politique clair d’une majorité de Centrafricains en faveur de la continuité, dans un pays encore marqué par les défis de la reconstruction, de la cohésion nationale et du développement.
Reste désormais à attendre les annonces officielles pour mesurer, avec exactitude, l’ampleur de cette victoire annoncée et ses implications pour l’avenir démocratique de la République centrafricaine.
