La bravoure de la population de la ville de Kaga-Bandoro contre les ennemis de la paix à travers le vote référendaire du 13 décembre dernier, témoigne la détermination du peuple centrafricain à retrouver le chemin de la paix. Cette attitude du peuple interpelle les futurs leaders de la République à redonner l’espoir à la population à travers les élections dans le pays. Ainsi, Karim Meckassoua, l’un des candidats à la présidentielle du 27 décembre 2015, qui a effectué un déplacement dans cette ville au Nord-est de la RCA, est inspiré de la préoccupation de la population.
Le mercredi 16 décembre 2015 juste après la tenue en différé du vote référendaire à Kaga-Bandoro dans la préfecture de Nana-Grébizi, le candidat indépendant Karim Meckassoua est allé à la rencontre de la population de cette région Nord-est de la RCA. L’occasion pour le candidat indépendant de parler à cette population et de saluer par la même occasion la bravoure de celle-ci. Dans son allocution de la population de la ville de Kaga-Bandoro, le candidat indépendant a fait d’abord fait un rappel sur l’image que cette ville présente par le passé. Pour lui, il fut une époque où Kaga-Bandoro donnait le meilleur d’elle-même, une époque où la sève du Chari nourrissait les rangs des hommes libres, une époque où son combattant le plus valeureux devenait le premier officier africain.
«En venant vous rencontrer ici, à Kaga-Bandoro, j’entends l’appel à la résistance de Georges Koudoukou. J’entends la fureur au combat de nos ancêtres, des soldats armés contre la barbarie. J’entends les victoires du régiment de marche du Tchad. Je revois la fierté africaine et le chemin vers l’indépendance », a rappelé Karim Meckassoua avant de souligner : « Je reviens à Kaga-Bandoro et j’aspire à la Paix. A la Paix pour nous tous. A la Paix pour toute la Centrafrique. Car j’entends aussi votre appel à l’unité ».
Pour lui, la gloire n’est pas réservée qu’au passé. La population de Kaga-Bando a relevé la tête durant le processus référendaire du dimanche et lundi dans la localité. Il a salué le courage de la population qui n’a craint ni les menaces ni les intimidations des éléments du FPRC du chef de guerre Nourredine Adam qui écument cette partie de Centrafrique avec une menace de partition. Confiant dans l’avenir du pays, les citoyens centrafricains de Kaga-Bandoro ont décidé de donner une nouvelle Constitution à la République centrafricaine en dépit de menace brandits par les bandits armés. C’est qui inspire Karim Meckassoua à dire en ces termes : « Vous avez parlé. Vous avez dit : ça suffit. Vous avez prononcé les mots qui fâchent les extrémistes : tranquillité publique, développement harmonieux, dialogue entre les communautés ».
L’occasion a été donnée à l’homme politique en quête de l’électorat de justifier sa candidature à la présidentielle. Deux semaines après la déclaration officielle de sa candidature à la présidence de la République centrafricaine, l’ancien ministre s’est posé cette question: « Président, pour quoi faire ? »
Se justifiant à travers cette question, Karim Meckassoua, avec un slogan Le Rassembleur, a renchéri que c’est d’abord pour réconcilier les Centrafricains. Depuis trop longtemps, selon lui, les défaitistes, les grincheux et les peureux annoncer le pire à la Centrafrique. Il constate avec tristesse que L’Etat centrafricain s’effondre, que l’âme des Centrafricains ne sont plus défendue, qu’on laisse les frontières flotter, qu’on abandonne la population à leur sort, qu’on n’emmène plus les enfants à l’école, qu’on ne laisse pas les artisans et les commerçants travailler en paix.
En abordant la question de partition brandie par les extrémistes du Front populaire pour le Rénouveau de Centrafrique (FPRC) avec en tête de fil Nourredine Adam, le candidat indépendant met en garde. « Depuis trop longtemps, j’entends dire qu’il faut diviser la Centrafrique., Alors à mon tour, je le dis : ça suffit ! Je suis venu à vous aujourd’hui pour entendre votre appel à l’unité. Oui, mes chers compatriotes, nous affirmons ici qu’il n’y a qu’une Centrafrique ! Une seule Centrafrique ! »
La partition du pays serait, d’après lui, la disparition à jamais des Centrafricains de la carte d’Afrique. La partition, c’est le coup de hache au cœur des familles. La partition, c’est le règne des armes et du sang. La partition, c’est l’abandon de la patrie pour l’errance des villageois, des paysans, des éleveurs, des commerçants. « Mes chers compatriotes, bientôt nous nous lèverons pour dire « oui » à la Centrafrique unie, indivisible, fière et renaissante ! Ce jour-là, nous choisirons un nouveau Président pour guider la Centrafrique sur le chemin du renouveau » a martelé Karim Meckassoua qui a exhorté, par ailleurs, la population de Kaga-Bandoro à s’approprier du message du Pape François pour consolider la cohésion sociale entre la communauté.
Eric NGABA