Ndjoni Sango (Bangui 07/01/16): Le président de la Communauté Centrafricaine au Benin, l’une des plus importantes en Afrique de l’ouest s’est livrée à Ndjoni Sango en cette période électorale. Dans cet entretien exclusif, Clément KANGALE, réélu pour un nouveau mandat, a prouvé comment cette communauté, forte de plus de mille personnes contribue à sa manière à la paix et à la cohésion sociale en République Centrafricaine.
Ndjoni Sango: Vous êtes réélu Président de la communauté Centrafricaine BENIN alors qui êtes vous ?
Clément KANGALE : Ok merci beaucoup je pense que pour les Centrafricains du BENIN qui me connaissent mais pour les autres qui sont à l’extérieur je m’appelle CLEMENT KANGALE je fus étudiant ici j’ai fini mes études et puis Ingénieur en Automatisme et en même temps Operateur et Administrateur de société ici au BENIN donc voila un peu ce que je suis ici au BENIN.
NS : Vous êtes le Président de la communauté des Centrafricains au BENIN alors quels sont vos chantiers ? Vu que la communauté Centrafricaine n’a pas une bonne réputation qu’est ce qui vous parait prioritaire ?
CK : Je pense bien que pendant tout le long du parcours, la campagne, j’ai eue à apporter des éclaircissements aux compatriotes. Certes, je suis réélu mais entre temps j’avais un programme mais ce programme n’avait pas fonctionné mais je pense qu’avec la relecture des situations et plusieurs assemblées qu’on a eues à faire, j’ai préparé un programme. Ce programme consistera à régler les problèmes des étudiants ici au BENIN. Au niveau du Consulat et surtout appuyer les liens entre toutes les communautés. Ici notre communauté est composée de ceux qui travaillent ils ne sont pas beaucoup c’est-à-dire les hauts cadres moins de dix et maintenant la majorité ce sont les étudiants, on en a plus de mille ici.
A vous entendre parler, j’ai l’impression que le prétexte religieux qui a divisé les centrafricains au pays, ne vous a pas divisé.
CK : Nous allons essayer de laisser à tout le monde l’occasion de se demander pardon, on ne va pas aller à la division de notre communauté. Les Pasteurs ont leur coordination ou leur Eglise ici. L’association des femmes, les groupes religieux et tout ça ce sont des entités, des activités que nous animions entre temps. Donc tout ceci on va resserrer et mettre encore du tonus pour faciliter notre union. Nous voulons faire en fait que la communauté d’hier depuis 1 an et demi qui a eu une fracture on va la consolider à nouveau de sorte que notre communauté reprenne les pas sur toutes les autres communautés. Puisque la Centrafrique était sur toutes les autres communautés étant donné que j’étais président de la communauté africaine pendant 3 ans.
NS : Vous êtes Centrafricain vous suivez les actualités du pays naturellement vous savez que ça ne va pas bien depuis quelques années. Est ce qu’au travers de la communauté Centrafricaine au BENIN vous essayez d’entreprendre des activités qui pourront naturellement impacter la contribution du retour à la paix au pays ?
CK: Effectivement depuis un an la communauté Centrafricaine fait beaucoup d’efforts, vous voyez dans toute chose la communication pèse et quand la communication n’existe pas dans tout ce qui se fait il ne peut pas y avoir clairvoyance. On a fait des forums, on a fait des choses avec les amis de l’ONU pour créer une union entre les Centrafricains. On a fait des activités aussi pour resserrer les liens entre les Musulmans et les Chrétiens. On a démarré par la prière religieuse des chrétiens et on a fini par la prière islamique. On essaie toujours de voir comment on peut faire ce genre de tremplin.
NS : Une dernière question Monsieur le Président, est-ce que les centrafricains qui étudient ici au pays peuvent apporter leur expérience et leur savoir-faire au pays ?
CK : C’est vrai qu’il y’a un an de cela on a eu des choses… ça fait qu’on n’avait pas assez de visibilité de la communauté au pays. Mais à partir du moment où tout le monde a compris qu’il y’a une télécommande que de l’autre source… Il aura beaucoup de visibilité des Centrafricains au pays, je dis bien au pays, c’est d’ailleurs là, la future diaspora de la Centrafrique puisque les petits et les grands métiers, le professionnalisme ça s’apprend ici au BENIN. Tous ceux qui apprennent ici, repartent au pays ; donc on fera en sorte que le tremplin du professionnalisme au pays viendra aussi de la diaspora centrafricaine au Benin.
NS : Monsieur CLEMENT KANGALE je vous remercie
CK : C’est à moi de vous remercier
Propos recueillis par Juvénal KOHEREPEDE de retour de Cotonou