Ndjoni-Sango(Bangui 28/02/16):_Le ministre en charge de la défense nationale, Joseph BINDOUMI accorde une interview à la rédaction de Ndjoni Sango. Il revient sur le rôle et le travail impeccable que les Forces Armées Centrafricaines (FACA) sont en train de faire en ce moment pour ramener progressivement la sécurité sur le territoire national et également la question de l’embargo.
Ndjoni Sango (NS) Monsieur le Ministre Joseph BINDOUMI Bonjour,
Joseph BINDOUMI (JB) : Bonjour
NS: Vous avez été nommé ministre de la défense dans un contexte assez complexe, dites-nous comment vous êtes parvenus en quelques temps à commencer à remettre de l’ordre au milieu des FACA et à installer progressivement la sécurité ?
JB: Je vous remercie de me poser cette question, je suis nommé ministre de la défense à la fin du mois Octobre 2015. Avant le mois d’Octobre y’avait au mois de Septembre une pique de violence extrême en République Centrafricaine particulièrement dans la ville de Bangui .Et cette violence qui est née le 26 Septembre a repris le 26 Octobre de la manière la plus sévère ce qui a permis au président de la République de faire un remaniement gouvernemental le 29 Octobre et j’étais nommé ministre de la défense nationale et la transition était sensée terminer le mois de Décembre donc je n’avais devant qu’un mois pour exercer comme ministre de la défense nationale.
C’est vrai y avait des coups de feux chaque nuit, y avait des cadavres qu’on trouvait au bord de la route tous les jours il y’avait des affrontements inter communautaires et il allait chercher à mettre fin à cela. Donc nous avons réfléchi ensemble avec les Forces Armées Centrafricaines, regroupées autour de nous pour voir quelle est la meilleurs solution pour que avec les forces internationales et les forces de sécurité intérieure pour voir comment on va ramener la paix dans le pays.
Les forces internationales étaient là les forces de sécurité intérieure la police et la gendarmerie étaient là et puis il fallait quelque part que les FACAS soient là mais en ce moment les FACAS étaient considérées comme absentes. Ils n’étaient pas autorisées à être visibles ce qui fait quand on parle de force de sécurité ,on ne parlait pas de FACAS on pensait à la police à la gendarmerie aux forces internationales de la MINUSCA , aux force françaises de la Sangaris .Et donc nous pensons que les FACAS étaient un maillon dans la recherche de la paix nous avons regroupé les FACAS aux camp KASSAI au BIT 2 à la MAMICA nous avons parlé aux FACAS dans les casernes et nous nous sommes rendus compte que beaucoup n’étaient pas dans les casernes ,nous sommes allés derrière eux pour les ramener nous leur avons di qu’ils ne devaient pas se cacher, il fallait qu’ils sortent pour travailler en collaboration avec la police et la gendarmerie pour recevoir l’appui des forces internationales.
Les FACAS ont répondu à cet appel et les quartiers que nous avons visités sont les quartiers de 4ème arrondissement, 5ème, 7ème ,5ème etc. Nous avons constaté que les forces ont réussi, les braquages ont cessé, on ne ramasse plus de cadavre dans la rue, y a pas de coup de feu toutes les nuits. Nous remercions le concours des forces internationales, la police, la gendarmerie et les FACAS.
NS : La RCA est sous embargo onusien, est-ce une entrave à la mise en ouvre de cette politiqua de reforme de l’armée ?
JB : Votre question est pertinente en ce qui concerne le problème d’embargo la République Centrafricaine n’est pas sous embargo l’embargo c’est sur l’achat des armes il ne fallait pas qu’on achète des armes, et cette embargo concernait la rébellion SELEKA qui était arrivée au pouvoir. Au mois de Mars le conseil de sécurité a pris cette résolution que la RCA n’achète plus les armes ça fait objet de plusieurs interprétations, on ne pouvait pas voir les FACAS dehors les FACAS ne pouvaient pas défendre leur population, en qu’ils ne devraient pas aller au travail, et en plus ils étaient pratiquement noircies avec l’événement qui avait eu lieu à l’ENAM où un des leur a été tué ça fait que les FACAS représentaient le mal. Mais nous avons fait partir progressivement cette idée. Et que notre idée aujourd’hui c’est d dire que l’embargo ne se justifie pas parce que si vous donnez l’embargo en période de grandes violences et si en période de grande violences où les gens meurent l’embargo est considéré comme accepté mais tant il y’a des avancées comme le référendum constitutionnel, les élections présidentielles du premier tour et deuxième tour maintenant comme les législatives qui se sont passées dans le calme global ,vous êtes dans un pays où un PAPE est venue et que le PAPE est reparti et si vous-mêmes les journalistes vous accordez qu’il ya le calme qui revient dans la ville de Bangui pourquoi on doit continué à laisser la République Centrafricaine sous sanction d’ embargo sans que cet embargo soit interprétée comme une punition. Et donc notre soucis c’est de lutter pour qu’un jour l’embargo soit levé .Quelles sont les rapports entre les forces et les votre dans la sécurisation du territoire centrafricain ?
Les forces internationales qui sont venues étaient des forces de paix, c’est de faire de sorte que la guerre cesse pour que la population soit capable de bénéficier de leur condition de santé, d’éducation, d’activité économique et autres c’est pour ç a que la communauté internationale est dans notre pays. Maintenant la seule chose que nous pouvons le rapport que nous pouvons avec la communauté internationale c’est de dire puisqu’ils sont venues pour faire le même objet qui est le retour de la paix la garantie et la libre circulation des personnes et des biens la défense des droits de l’Homme et puisque notre armée a cette vocation y’a pas quelque chose qui puisse nous diviser. Maintenait ce qui peut arriver entre nous c’est le problème de coordination mais ya pas quelque chose qui peut nous diviser, puisque nous sommes les forces loyales légales, et les forces internationales sont venues appuyer l’Etat, ils sont venues appuyer ces forces légales j’entend la police gendarmerie armée donc il n’ya pas de conflit entre nous, la seule chose que nous devons faire c’est de nous mettre ensemble pour lutter contre les personnes qui mettent du mal au retour définitif de la paix en République Centrafricaine, je pense au passage à la RLA nous tous nous devons conjuguer nos efforts pour éradiquer la LRA sur le territoire centrafricain.
NS : Des scandales d’abus sexuels ont été attribués à certains soldats de la force internationales notamment la force Sangaris, et la MINUSCA sont régulièrement signalés, quels commentaire faites-vous à ce sujet ?
Ecoutez, les informations que nous avons reçues sur les abus sexuels étaient quelque chose de très malheureux et scandaleux, parce que quand vous venez trouver quelqu’un qui est dans le malheur vous ne venez pas augmenter sont malheur mais diminuer son malheur ,hors ce que vous appelez abus sexuel c’est une autre malheur qu’on amène sur le malheur qu’on est venu éradiquer, et les tribunaux spéciaux s’en occupent ,je ne peut pas piétiner sur la marche de la justice, il faut laisser la justice faire son travail en toute liberté .Mais en tant que Ministre de la défense, l’abus sexuel présente deux faces , la première face l’abus sexuel peut être considéré comme une arme pour humilier sa victime pour montrer que nous avons domination sur vous. Je pense que ce n’est pas de cette forme là que les violences là s’étaient passées mais je pense plutôt.
NS : Le continent africain est confronté à une montée en puissance des groupes terroristes qui n’épargnent aucun pays, comment votre pays se prépare à faire face à d’éventuelles attaques ?
Je crois qu’il faut aller à l’ONU poser cette question, c’est à l’ONU qu’il faut poser cette question. L’Afrique est menacée par le terrorisme ,le monde entier est menacé par le terrorisme ,parce que moi je ne peut pas comprendre que ,le terrorisme est puissamment armé le terrorisme a des armes de communication a des armes d’attaque a même la capacité de toucher psychologiquement les êtres humains vous savez quand ils égorgent publiquement, quand ils posent des actes qui effraient la population ce n’est pas une petite chose vous ne pouvez pas comprendre qu’un pays qui peut aujourd’hui ou qui sera confronté au terrorisme ,c’est la communauté internationale qui dit que ce pays là doit rester sans arme , il ne doit pas bénéficié d’une formation sur le renseignement, il ne doit pas disposer de troupe dans les rues pour s’assurer que quelque chose ne vienne pas nous surprendre, il doit rester sous embargo ,pendant que le terrorisme n’a pas d’embargo et continue de circuler.
Je crois c’est l’ONU qui est bien placée pour répondre à cette question.
NS : Monsieur le Ministre, remercie.
Propos recueillis par Guy Vincent MASSEROANG
C est important la reaction du ministre mais il faut qu il donné un peut de moyen a leur disposition enfin de pouvoir bien veillé merci pour votre efort