Ndjoni Sango (Bangui 09/05/16) :
Par Eric NGABA
Trois mois jour pour jour que la date du 11 mai a été retenue dans l’histoire de la République centrafricaine. Le 11 mai est dédié par le gouvernement, issu des urnes, en mémoire des victimes des conflits armés ayant ravagé le pays depuis plusieurs décennies.
Le gouvernement centrafricain par l’entremise de la ministre des affaires sociales et de la réconciliation nationale Virginie Baikoua a instauré le 11 mai 2016 la journée commémorative en mémoire de victimes de conflits dans le pays. D’après la ministre des affaires sociales, cette date du 11 mai a été retenue pour guérir les victimes de leurs souffrances.
Pourquoi les Centrafricains doivent-ils désormais commémorer le 11 mai de chaque année, journée nationale en mémoire des victimes des conflits en Centrafrique? C’est la question que l’on se pose.
« Le principal but visé par cette commémoration est d’informer et sensibiliser, d’après la ministre, la population sur l’importance du devoir et du travail de Mémoire par rapport à toutes les Victimes des conflits en Centrafrique. A terme, ceci permettra de renforcer et de consolider le processus de paix, de réconciliation nationale et de cohésion sociale durables en République Centrafricaine « , a expliqué Virginie Baikoua, ministre des affaires sociales et de la réconciliation nationale.
La République Centrafricaine a traversé depuis près de trois décennies un cycle récurrent de conflits violents et meurtriers qui ont fait plusieurs victimes. Des atteintes graves ont été perpétrées contre des populations civiles innocentes et sans défense, les poussant massivement à des déplacements internes et à l’étranger pour trouver refuge. Les actions conjuguées des autorités du pays et de l’ensemble de la Communauté Internationale ont permis d’enclencher un processus de dialogue social ayant abouti à l’organisation des élections libres et démocratiques pour le retour à la légalité constitutionnelle.
« La commémoration du 11 Mai répond à l’exigence du devoir de mémoire et de réparation à l’endroit des victimes de nombreux conflits qu’a connus la République Centrafricaine parce que près de trois décennies comme nous l’avons dit, ces victimes sont restées longtemps « les oubliées de l’histoire nationale » alors que les acteurs à l’origine de ces conflits et les tragiques conséquences sont reconnus mais jouissent des droits et privilèges divers de l’Etat », a-t-elle renchéri.
L’instauration de cette journée répond conformément aux recommandations fortes du Forum de Bangui parmi lesquelles la question de l’instauration d’une journée nationale en mémoire des victimes en Centrafrique, consacrée le 11 mai de chaque année et conformément au décret n° 160195 du 24 mars 2016. C’est pourquoi, il est devenu indispensable que la nation centrafricaine se souvienne de des victimes des conflits armés, fasse un travail non seulement de mémoire mais aussi de réparation à l’endroit des nombreuses personnes mortes et toutes celles aujourd’hui affectées par les conflits en Centrafrique.
« Cette commémoration, une première dans l’histoire, est une première étape dans un processus qui se poursuit jusqu’à la cour pénale spéciale. Car il y aura des comités locaux qui seront mis en place pour permettre d’entamer le processus de Réconciliation paix justice et réparation « , a-t-elle ajouté.
La toute première célébration de cette journée a été organisée au monument des Martyrs à travers le dépôt de gerbes, les séances de prières dans les églises et mosquées en attendant la création d’un mémorial dans le pays à la mémoire de ces victimes. Trois mois déjà, le peuple s’impatiente de la création de ce mémorial et bien d’autre réparation.
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En tout cas, que les Âmes de tous/toutes se Reposent en Paix .Oui, vraiment horrible, triste, terrible quasiment tous les mots d’emotion, j’allais lister. Mais helas, merci bien de nous penser à eux on leur sacrifier à la traditions une journée en leurs Âmes.