Par Fiacre SALABE
Bangui 30/12/16 (www.ndjonisango.net): la question de rapprocher les communautés à travers le dialogue préoccupe la Plateforme de la Société Civile en République Centrafricaine (SCRCA). Après la crise qui a secoué le pays pendant plusieurs années et qui a mis à mal le tissu socio-économique et politique en Centrafrique, il est nécessaire pour que les communautés se reconstituent. Plusieurs leaders des organisations, des associations et autorités du quatrième arrondissement ont pris part à une rencontre d’échange débat initié par la SCRCA sur financement de l’ONG internationale Search For Common Ground, dans les locaux du centre protestant pour la jeunesse (CPJ) pour débattre de cette question.
La cartographie humaine, la laïcité et la diversité culturelle en Centrafrique est la thématique retenue par la plateforme de la Société Civile en République Centrafricaine (SCRCA) qui a réuni plus d’une centaine de participants à cette rencontre. Pour la SCRCA, cette rencontre d’échange permet aux leaders de différentes organisations de s’imprégner de l’importance du dialogue qui constitue une clé de voûte dans la résolution de différends entre les communautés.
« Je puis vous dire que nous voulons à travers cette rencontre, faire la promotion du dialogue inter-communautaire dans la résolution des conflits en Centrafrique. Il y a un temps pour le conflit, et un temps également pour discuter sur les causes profondes de ce conflit. Et c’est évidemment pour cette raison que nous avons choisi comme thématique de cette rencontre, la cartographie humaine, la laïcité et la diversité culturelle en Centrafrique. Ces leaders de différentes organisations que nous avons identifiés dans ce dialogue, vont à leur tour sensibiliser leurs paires au sein de leurs organisations respectives afin que ce message puisse répandre, et gagner du terrain sur l’ensemble du territoire Centrafricain« ,a expliqué la Coordonnatrice de la SCRCA Madame Chantale Solange Touabéna.
Selon la Coordonnatrice, il est indispensable de faire comprendre aux participants la place indispensable de la cartographie humaine afin qu’ils sachent que le pays ne se limite pas qu’à Bangui la capitale. S’agissant de la laïcité, la Centrafrique est un pays à diversité culturelle pour que les Centrafricains s’acceptent les uns des autres nonobstant la différence culturelle qui constitue la richesse de ce pays. L’unité de toutes ces cultures est une force pour le développement de la République Centrafricaine comme l’a prôné le président fondateur Barthélémy Boganda dans son idéologie.
De leur côté, les participants souhaitent que ce cadre d’échange soit élargi et pérennisé afin de donner la chance à d’autres personnes de tirer profit de cette information. Car selon les participants, la paix n’a pas de prix si bien que le développement socio-économique du pays rime avec la libre circulation des biens et des personnes. De leurs avis, le gouvernement doit tout faire pour impliquer toutes les régions du pays dans sa politique d’action pour le développement.
Tout porte à croire que la SCRCA a fait sa part de responsabilité, et que le gouvernement se doit de tout faire aussi pour unir les Centrafricains autour de son programme d’action permettant la relance économique. Après 5è, 6è, 8è et 4è arrondissements, la Coordonnatrice de la SCRCA se dit préoccupée par la question de la promotion du dialogue inter-communautaire en Centrafrique, et affirme vouloir poursuivre ce programme à l’intérieure du pays. Elle en a profité pour remercier l’ONG Internationale Search For Common Ground (SFCG) qui a appuyé cette initiative.