Par Eric NGABA
Bangui 20/02/17 (www.ndjonisango.net): Décidément, le siège de la Commission de la CEMAC, longtemps convoité par les autres pays membres de la communauté, reste et restera à Bangui, capitale de la République Centrafricaine. Lors 13ème sommet des Chefs d’État de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) qui a eu lieu du 16 au 17 février 2017 à Djibloho en Guinée Équatoriale, les Chefs d’Etats de la sous-région ont décidé de maintenir de siège de la Communauté à Bangui. Cet échec de la délocalisation a été le fruit d’une offensive diplomatique menée par les autorités centrafricaines dévouées pour le maintien du siège de la Commission à Bangui.
Les Chefs d’Etats de la CEMAC se sont réunis durant deux jours, du 16 au 17 février dernier, à Djibloho, future capitale administrative de la Guinée Equatoriale. Le Président de la République centrafricaine, le Professeur Faustin Archange Touadera à la tête d’une forte délégation centrafricaine, a pris part à ce 13 è sommet où la question de la délocalisation du siège de la CEMAC de Bangui a été défendue.
«C’est en pleine forêt équatoriale que le président Touadera aura réussi à convaincre avec habileté ses paires du retour sans condition de la commission de la CEMAC à Bangui. Cette marque de solidarité s’est également manifestée par la décision historique des chefs d’état de rendre effective la libre circulation des personnes ressortissants de la CEMAC détenteurs de passeports biométriques et ou pièce d’identité biométriques », a fait savoir le ministre centrafricain des finances et du budget Henri- Mari Dondra à l’ouverture du sommet.
Les Chefs d’États de la CEMAC ont décidé que le siège de la CEMAC revienne à Bangui après quelques années de délocalisation suite aux crises militaro-politique qui ont créé l’insécurité dans en République Centrafricaine. Au centre de discussion, la question de libre circulation des populations de la CEMAC et des biens dans la sous-région a été une préoccupation. Les six Chefs d’Etats ont recommandé l’application immédiate de cette mesure dans les frontières de la sous-région. A cet effet, ils ont mis l’accent sur la mise en place d’une carte d’identité et d’un passeport biométrique pour les ressortissants de la CEMAC.
« Cette marque de solidarité s’est également manifestée par la décision historique des chefs d’état de rendre effective la libre circulation des personnes ressortissants de la CEMAC détenteurs de passeports biométriques et ou pièce d’identité biométriques », a renchérit le ministre centrafricain des finances.
Par ailleurs, le Plan Économique Régional (PER) qui est un vaste programme visant la réalisation des infrastructures routières, maritime, ferroviaires, douanières et l’interconnexion électrique au sein de tous les États de la CEMAC a été adoptée par les six dirigeants de la sous-région. La Présidence de la Commission de la CEMAC est revenue au Gabon et la vice-présidence au Tchad. Le Tchad hérite la présidence en exercice des Six après la Guinée Équatoriale.
Le ministre Dondra gradé par les dirigeants de la CEMAC
Ce sommet qui a duré deux jours a tenu ses promesses. À l’issue de ce 13ème Sommet, le ministre centrafricain des Finances et du budget Henri Marie Dondra a été élevé par les chefs d’Etas de la CEMAC, au grade de commandeur dans l’ordre du mérite communautaire. Une récompense qui lui est reconnue de son dévouement aux réformes économiques dans la sous-région et de sa contribuer à favoriser des négociations entre les pays de la CEMAC et le Fonds Mondial International (FMI).
« La CEMAC m’a fait l’honneur de m’élever au grade de grand officier dans l’ordre du mérite communautaire. En tout cas merci pour cette reconnaissance que je dédie au chef de l’état Touadera et à mes collaborateurs sans oublier mes collègues qui étaient avec moi à djibloho. Que Dieu vous bénisse et protège la RCA », s’est réjoui le ministre Henri Mari Dondra.
Au plan économique et financier, on retiendra toutefois que 2016 a été caractérisé par un ralentissement économique à 0,7% contre 2,4% en 2015. Pour 2017, a estimé le ministre centrafricain des finances, la croissance de l’économie mondiale projetée à 3,4% pourrait avoir un effet favorable sur la situation macro-économique des pays de la CEMAC. Cela dépend d’une meilleure tenue des marchés financiers, d’un apaisement des tensions géopolitiques dans le monde et l’évolution favorable des cours du pétrole. Toutefois, le ministre Dondra a martelé qu’il revient aux Etats de la sous-région d’accélérer les réformes structurelles.
L’identité de l’auteur de l’article :
« Eric NGABA, est un journaliste de formation à l’université de Bangui où il a obtenu sa licence professionnelle en journalisme. Rédacteur dans plusieurs organes de presse, il est le Directeur de rédaction de ce site d’information www.ndjonisango.net , Nous contacter doctarngaba@gmail.com +236 75 01 25 44 / +236 72 61 43 25».