Centrafrique: des reformes engagées dans le secteur minier

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les artisans miniers dans un chantier
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les artisans miniers dans un chantier
les artisans miniers dans un chantier

Par Eric NGABA
Bangui 11 mai 2017 (www.ndjonisango.net): Pour garantir le contrôle de la traçabilité et de suivi de la production, les autorités centrafricaines s’engagent à mener des réformes dans le secteur minier. Ces réformes visent à répondre aux conditions définies par la décision administrative de Luanda et son cadre opérationnel du Processus de Kimberley. Une réunion intersessionnelle du Processus de Kimberley a eu lieu le 1er mai 2017, à Perth en Australie, à cet effet.
L’exploitation de diamants bruts en République Centrafricaine qui a connu un moment de turbulence, tente de retrouver une légitimé au sein des instances régularisant l’exploitation de diamants bruts au niveau internationale, après la levée de sanction par le PK sur certaines zones minières du pays.
Le ministre des mines, de l’énergie et de l’hydraulique, Léopold Mboli Fatran a pris part à la réunion intersessionnelle du Processus de Kimberley en Australie pour présenter les reformes qui sont faites dans le secteur minier en République Centrafricaine.
Les dix (10) reformes menées par le ministère des mines
Dans sa déclaration devant l’assemblée, le ministre a évoqué les points qui constituent les reformes enclenchées. Il s’agit notamment de la mise en place d’une check-list des exigences minimales du PK pour information et sensibilisation de tous les acteurs en activité dans les zones conformes, de la mise en place des unités de productions des cartes avec photos pour une meilleure identification des ouvriers et artisans miniers ; de la mise en place des nouveaux outils de suivi de la production pour les artisans et registre de production pour les coopératives et sociétés minières semi-mécanisés ; des mesures de contrôles internes et procédure spéciale des zones conformes, procédure de transfert des colis, harmonisation des fiches de transfert.
Il s’agit également de la mise en place d’une commission de contrôle pour le renouvellement des patentes des collecteurs afin de déceler les pratiques frauduleuses des collecteurs et de sanctionner ces collecteurs par le refus du renouvellement de leur patente pour l’année 2017 ; des mesures des contrôles inopinés des stocks des collecteurs avec scellés des stocks dans des sachets inviolables, de suivi des transactions commerciales des collecteurs pour identifier le premier point de vente de diamants ; de recrutement de treize (13) stagiaires du Secrétaire Permanent de Processus de Kimberley et dont 10 points focaux installés dans 5 zones conformes pour la collecte des données sur les sites de production et 3 stagiaires retenus à Bangui pour les bases des données, les statistiques et la certification ; de la suspension jusqu’à nouvel ordre d’attribution des permis d’exploitation artisanale et semi-mécanisée ; et de la restructuration des unités opérationnelles des USAF.
Des avancées enregistrées dans le secteur minier
Le ministre centrafricain des mines a fait savoir à l’assemblée que ces reformes soulignées ci-haut ont permis, à ce jour, d’obtenir des résultats probants dans la gestion administrative des activités de production et de commercialisation de diamant artisanal dans toute la région occidentale de la République Centrafricaine. Cela a permis la confirmation et le maintien de 5 principales sous-préfectures comme zones conformes du PK à savoir les sous-préfectures de Boda, Gadzi, Carnot, Berberati et Nola.
Exportation des stocks de 100.000 carats durant la période de suspension
A noter que pour une période de deux ans, juillet 2015 à mai 2017, seulement 25.000 carats de diamant brut environ ont été exportés, pour un montant de 4  millions USD, ce qui a généré à peine 250.000 USD de recette à l’Etat centrafricain. Le ministre des mines a rappelé aux membres du Processus de Kimberley de décider de l’exportation d’environ 100.000 carats de diamants achetés par les bureaux d’achats pendant la période de suspension.
« Nous rappelons aussi à l’intension de toute la famille du PK la question de l’audit Forensic qui a été annoncé, pour décider de l’exportation des stocks piles d’environ 100.000 carats diamants ahcetés par les bureaux d’achats pendant la période de suspension, d’un montant de 10 millions de US dollars. Ce qui est, à terme, un grand espoir de recettes en taxes pour l’Etat. La mise en œuvre rapide de cet audit a fait l’objet d’une recommandation de la Résolution n*71/277, du 28 février 2017, du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous reconnaissons l’excellent travail que l’équipe de surveillance du PK accompli chaque mois pour vérifier et confirmer les colis de diamants bruts proposés à l’exportation mensuelle », a déclaré le ministre des mines, Léopold Mboli Fatran.
La République Centrafricaine a été suspendue du Processus de Kimberley en 2013. Cette suspension a été partiellement levée en 2015 autorisant le pays à exporter ses pierres précieuses.

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