Centrafrique: les députés de plus en plus préoccupés par la situation sécuritaire

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l’hémicycle du parlement centrafricain

Par Fiacre SALABE

Bangui 9 juin 2017 (www.ndjonisango.net): Depuis plusieurs mois après les élections qui ont porté le nouveau président élu démocratiquement à la magistrature suprême de l’Êtat, l’euphorie d’une vie meilleure voulue par le peuple Centrafricain au landemain de ces élections semble être un cauchemard. De Bandoro à Bambari, de Niemyéléwa à Grimari, en passant par Alindao, Bangassou puis Bria pour ne citer que ces villes-là, la sécurité prônée par les nouvelles autorités démocratiques tarde à se retablir sur l’ensemble du territoire centrafricain.

Véritable imbroglio sécuritaire mettant à mal l’éducation, la santé, la culture voire les activités agropastorales, domaine pilote de l’économie du pays. Telle a été la préoccupation des députés qui ont réclamé du gouvernement la sécurité du peuple centrafricain lors de la récente interpellation du 24 mai dernier.

Lors de son investiture le 30 mars 2016, le président Faustin Archange Touadera a promis faire de la sécurité, l’une des priorités phares constituant la ligne de mire de sa politique. Une année plus tard, cette sécurité peinne à se rétablir tant au coeur de la capitale, qu’à l’intérieur du pays où nombre des centrafricains continuent de vivrent dans la broussent, en dépit du fait que la population centrafricaine est à majorité agricultrice.

La situation sécuritaire du pays inquiète les parlementaires centrafricains qui du coup ont interpellé ce mercredi 24 mai dernier, le gouvernement Sarandji de justifier ce déboire ayant conduit à ce nouveau regain de violences notamment dans les villes d’Alindao, de Bangassou et Bria.

Pour les députés, ils pointent du doigt un manque cruel de précaution et de prévoyance de la part du gouvernement, ce qui a entrainé cet énième trouble sécuritaire soutandant sur les efforts consentis pour le relèvement socioéconomique du pays, gage d’un développement pour le bien-être social du peuple centrafricain.

Certains reprochent l’inaction et la mégarde du gouvernement qui est source de récents événements qui ont coûté la vie à nombre des Centrafricains et contraint plusieurs d’entre eux à prendre refuge vers le Congo nonobstant quelques cas du virus d’ébola signalés dans ladite zone.

De son côté, le gouvernement par la voix de son premier ministre Simplice Mathieu Sarandji (SMS), balaie d’un revers de main les reproches et observations faits par les députés, en cristallisant le débat du haut de la tribune parlementaire par une vague de pardon perçu non hypocrite par les élus du peuple. Il affirme que son gouvernement prendrait toutes dispositions nécessaires et des mesures qui s’imposent pour faire face à ces maux qui tenaillent les populations centrafricaines.

Déclaration prise avec réserve par certains députés qui pensent que même dans leur programme politique, le pilier primordial paix, sécurité et cohésion sociale présenté et défendu devant l’Assemblée Nationale, suivi du vote de confiance il y’a quelques mois chancellent encore.

Pour le chef de fil de l’opposition Mr Anicet Georges Dologuélé (AGD), il pense que le gouvernement ne doit pas s’éterniser à la diabolisation de l’opposition lorsqu’il y’a resurgence de violences et tentions dans le pays. Il a également relevé la question du service de renseignement du gouvernement qui semble n’être pas en fonction ou du moins, amorphe.

Pour finir son intervention devant le gouvernement Sarandji, il a mentionné que le fonctionnement et la situation du pays, ainsi que le climat politique selon Dologuélé, sont en faillite du coup, les actions menées par les autorités semblent manquer la compatibilité.

Concernant la question de la sécurisation du peuple centrafricain, et en réponse à cette préoccupation majeure des députés, le Ministre en charge de la sécurité publique Jean Serges Bokassa affirme que « les uns et les autres repondront des actes qu’ils ont posés » .

Il est à noter que pour cette interpellation, il a fallu pour les députés brandir une menace de motion de censure contre le gouvernement qui primo, a refusé de se présenter afin de situer les élus du peuple centrafricain sur la question de la securité du pays qui va mal.

Tout porte à croire que le gouvernement a pris bonne note et ferait tout pour que dorénavant, ces mégardes qui laissent entrainer des violences contre les populations à l’intérieur du pays ne puissent pas se reproduire.

Et si d’aventure les députés ont démis le gouvernement par motion de censure et qu’en retour, l’exécutif imposerait ses prérogatives par la dissolution de l’Assemblée Nationale, quel sort pour le peuple qui aspire à un changement véritable? De toute évidence, le débat reste au beau fixe entre l’exécutif et le législatif…

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