Par Eric NGABA
Bangui 03/12/17 (www.ndjonisango.net): Le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, a appelé à une opposition démocratique et constructive pour préserver, dit-il, l’unité nationale dans l’intérêt du pays tant meurtri par les incompréhensions et les querelles inutiles. Un appel lancé à l’occasion de la 59ème commémoration de la proclamation de l’Oubangui-Chari à la République Centrafricaine célébrée chaque 1er décembre dans le pays.
Le 1er décembre 2017, les Centrafricains ont célébré le 59ème anniversaire de la proclamation de la République Centrafricaine. En prélude à cette commémoration, le président centrafricain a interpelé le peuple sur l’impérieuse nécessité de préserver l’unité nationale, la cohésion sociale et la paix, seuls gages du développement économique et social du pays. Ainsi, il a appelé particulièrement les opposants politiques à une opposition constructive.
« Pour ma part, je suis résolu à construire un Etat de droit fondé sur une démocratie pluraliste, le respect de la séparation et de l’équilibre des pouvoirs et surtout le respect du caractère sacré et inviolable de la vie humaine. Dans l’intérêt du pays tant meurtri par les incompréhensions et les querelles inutiles, je veux que l’opposition politique soit démocratique et constructive », a déclaré Faustin Archange Touadera, Chef de l’Etat centrafricain.
Dans toute société humaine, la politique a sa place, car les nations ont opté pour le pluralisme politique, la liberté des opinions. Mais cette politique doit être constructive, a précisé le président centrafricain qui a estimé que les hommes politique doivent s’abstenir de tout ce qui peut les diviser ou de faire reculer davantage le pays.
En outre, il a exhorté les forces vives de la nation y compris les médias à bannir dans les propos qui attisent la haine et la violence.
« La liberté d’opinion doit s’exercer dans le cadre des lois et règlements de la République. J’exhorte donc la classe politique, la société civile et les médias à bannir dans leurs discours et écrits, toutes attitudes et déclarations susceptibles d’engendrer la discorde, l’exclusion, la haine ou la violence. Aujourd’hui, nous sommes en marche pour bâtir cette société nouvelle, débarrassée des démons de la division, de la haine et de violences barbares et aveugles », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, il a appelé le peuple à réapprendre à vivre ensemble, comme par le passé, malgré les diversités culturelles depuis des décennies. « Je vous demande, mes chers Compatriotes, de revenir à nos valeurs de départ, je veux dire à l’Unité, à la Dignité et au Travail, si nous voulons bâtir un avenir meilleur pour nous-mêmes et pour nos progénitures. Si nous faisons notre possible, nous pourrons y parvenir », a-t-il renchérit.
Il a enfin exhorté la population à prendre résolument la décision de sortir du cycle infernal d’agressions et de représailles, car pour lui, seule la justice peut soutenir et la consolider la paix.
La commémoration de ce 59ème anniversaire a donné l’occasion aux Centrafricains de faire une réflexion citoyenne sur la manière dont ils conçoivent la notion de « République ». Pour le Père fondateur de la République Centrafricaine, Barthélemy BOGANDA, les valeurs fondamentales de la République sont l’unité, la dignité et le travail. L’unité pour lui, est essentielle pour le développement collectif et le sentiment d’appartenance à une Nation.
L’article 24 de la Constitution du 30 mars 2016 énonce de manière péremptoire que la République Centrafricaine est un « État de droit, unitaire, souverain, indivisible, laïc et démocratique ».
L’auteur de l’article :
Erick NGABA est ressortissant du Département des Sciences de l’Information et de la Communication de l’Université de Bangui où il a obtenu sa licence professionnelle en Journalisme. Free-lance pour plusieurs agences presses internationales, il est le Directeur de Publication et Webmaster de ce site d’information www.ndjonisango.net. Courrier : doctarngaba@gmail.com , +236 72614325