Par Eric NGABA
Bangui 26/12/2017 (www.ndjoinisango.net): Le secteur de diamant en République Centrafricaine connaît des avancées significatives. Les reformes enclenchées par les autorités centrafricaines ont permis de redorer le blason de cette pierre précieuse qui constitue un élément clé de l’économie du pays. Ainsi, à la session plénière du Processus de Kimberley (PK) qui s’est tenue du 14 au 16 décembre 2017 en Australie, le gouvernement centrafricain a été félicité et encouragé par les pays membres du PK pour leurs efforts déployés permettant la levée partielle de sanction sur le diamant de la République Centrafricaine.
La session plénière du Processus de Kimberley s’est particulièrement penchée sur la situation de la République Centrafricaine, pays partiellement sous sanction du Processus du faite de conflit armé qui affecte le secteur minier. Il était question pour cette session de voir les progrès accomplis par la République Centrafricaine dans le secteur de son diamant, et ce qu’il faut pour ce pays de sortir la tête haute dans l’impasse.
Lors d’un point de presse tenu jeudi dernier à son cabinet à Bangui, le ministre centrafricain en charge des mines, Léopold Mboli Fatran, a rapporté le soutien des pays membres du Processus de Kimberley à la République Centrafricaine.
« Lors de cette session plénière, nous avons rencontré, en bilatérale, plusieurs groupes notamment le groupe des Nations Unies, des Etats unis, de l’Union européenne, le groupe africain, la Chine qui ont remarqué que la République Centrafricaine a fait beaucoup d’effort pour que nous puissions faire de sorte que le diamant centrafricain sorte de manière transparente et claire », se félicite Léopold Mboli Fatran, ministre centrafricain en charge des mines.
D’après le membre du gouvernement, la République Centrafricain a reçu le soutien ferme des groupes du Processus de Kimberley. Pour ce faire, l’Afrique du Sud s’est engagée à accompagner la Centrafrique dans le processus de développement du secteur de dimant.
Les divers appuis des partenaires à la Centrafrique
Ce qui a fait que la Plénière a noté l’engagement de la République d’Afrique du Sud à fournir une assistance technique à la République centrafricaine, à la prospection géologique, à l’évaluation des diamants et aux contrôles internes.
Ce soutien technique de l’Afrique du Sud aidera la Centrafrique à relever les défis identifiés en matière d’enregistrement, de traçabilité et de tenue des registres de la production et du commerce des diamants, conformément aux exigences du Processus de Kimberley.
Par ailleurs la République Centrafricaine a également reçu l’engagement de l’Union européenne qui veut fournir une assistance technique complémentaire et un autre soutien au renforcement des capacités.
Dans le processus de la réforme du secteur de diamant en Centrafrique, le projet PRADD II d’aide au développement des États-Unis en Centrafrique a permis de renforcer les capacités de la Centrafrique et aide le pays à mettre en œuvre la Décision administrative et le Cadre opérationnel pour la reprise des exportations de diamants bruts.
Dans cette mission, la délégation centrafricaine à cette session composée du ministre des mines et des cadres du Secrétariat du Processus de Kimberley a encouragé les autres participants, les observateurs et les donateurs à fournir une assistance technique complémentaire.
Les défis à surmonter
Les défis aujourd’hui restent énormes pour la République centrafricaine. Les autorités centrafricaines doivent tout mettre en œuvre pour récupérer les zones Nord-Est du pays qui sont sous contrôle des groupes armés. La zone Est très riche en diamant en particulier, est en trouble de conflit armé.
D’après le ministre des mines, il faut avec la Minusca comme partenaire de la sécurité rétablir la sécurité dans cette zone pour qu’il y ait l’autorité de l’Etat permettant d’y reprendre les activités minières.
« Avec la conférence que nous avons eue avec la Minusca, nous avons été rassurés du retour de la sécurité dans cette zone. Je voudrais dire qu’il y a de progrès dans le secteur minier. Progrès simplement parce que quand nous sommes arrivés, l’exploitation de diamant était à zéro. Mais aujourd’hui nous avons fait des exportations de 55.000 carats», a indiqué le ministre des mines, Léopold Mboli Fatran.
La République Centrafricaine a été suspendue du Processus de Kimberley en mai 2013 par une décision administrative, à la suite de coup d’Etat par la coalition rebelle de la Séléka en mars 2013. Cette sanction a été partiellement levée en 2015, permettant à la République Centrafricaine d’exporter son diamant venant notamment des zones Sud-Ouest déclarées zones vertes.
L’auteur de l’article :
Erick NGABA est ressortissant du Département des Sciences de l’Information et de la Communication de l’Université de Bangui où il a obtenu sa licence professionnelle en Journalisme. Free-lance pour plusieurs agences presses internationales, il est le Directeur de Publication et Webmaster de ce site d’information www.ndjonisango.net. Courrier: doctarngaba@gmail.com , +236 72614325