Par Hermann LINGANGUE
Bangui 2 avril 2019—(Ndjoni Sango) : Une menace de chômage guette 1200 employés de la Sucrerie centrafricaine (SUCAF). Cette menace surgit du fait d’une mafia qui entoure le renouvellement du protocole d’accord entre le gouvernement centrafricain et la société SUCAF dont les responsables du comité de relecture dudit protocole freinent le dossier.
Le contrat de commercialisation du sucre dont la SUCAF détient 80% arrive à son terme depuis 2018. Le renouvèlement du contrat pose problème. La SUCAF n’arrive plus à fonctionner à 100% dans ses activités de production du sucre et menace d’anticiper le chômage de 1200 de ses agents. Car, la société envisage de fermer sa porte faut du non renouvellement du contrat lui permettant de mener ses activités sur les différents sites de production. Alors, malgré les différents soubresauts que connait le pays depuis des années, la SUCAF n’a jamais fermé ses portes
« Je ne comprends pas pourquoi depuis plus de 5 mois, le protocole d’accord entre l’Etat et la SUCAF Centrafrique n’a toujours pas été signé. Qu’est-ce qui se passe réellement ? », s’inquiète un des délégués du personnel de la SUCAF sous couvert de l’anonymat.
Face à cette situation qui perdure, les délégués du personnel des sites de productions de la SUCAF au niveau de Ngakobo et de Bangui ont adressé sans succès deux mémorandums au premier ministre et au président de l’Assemblée nationale pour exprimer leur inquiétude et de demander au gouvernement d’intervenir.
La dernière production de la SUCAF serait probablement celle de l’année 2019-2020. A en croire un délégué du personnel, la SUCAF ne pourra pas faire deux campagnes de production de sucre, si le gouvernement n’arrive pas à conclure le protocole d’accord.
La question que l’on se pose que dit le président du comité de relecture de protocole d’accord, Faustin Koyassé qui, malgré les multiples plaintes des représentants du personnel de la SUCAF, ne songe pas à décompter cette situation qui fragilise la vie sociale de beaucoup de foyers ? Certainement que cette affaire sent la mafia, de l’avis de plusieurs observateurs.
Après multiples tentatives de rapprochement, nous avons tenté en vain de contacter le Directeur Général de SUCAF Centrafrique, Martin Akem, pour plus d’éclaircissements. En attendant, la situation inquiète le personnel de SUCAF qui est menacé d’un chômage anticipé.
Alors, que deviendront ces 1200 employés si la SUCAF arrive à fermer ses portes ? C’est une situation qui doit interpeler les nouvelles autorités centrafricaines notamment le premier ministre Firmin Ngrébada qui pourra se statuer sur ce dossier.