Par Erick NGABA
Bangui 29 janvier 2020— (Ndjoni Sango) : Le Conseil de Sécurité de l’ONU va se pencher, ce 31 janvier, sur l’embargo imposé sur les armes à destination de la République centrafricaine. Après avoir reconnu les efforts fournis par le président centrafricain, Faustin Archange Touadera, en matière de restructuration de l’armée nationale, l’ONU a décidé de lever cet embargo, en dépit des injonctions de la France qui veut coût que coût maintenir ce pays dans le joug de dépendance et de l’instabilité.
Ce vendredi 31 janvier sera une journée décisive pour la République centrafricaine. Le pays est sous sanction onusienne en matière d’armement depuis la prise de pouvoir par l’ex coalition rebelle de la Seleka.
Les efforts déployés par les autorités centrafricaines pour restructurer les forces de défense et de la sécurité intérieure portent les fruits. C’est un grand pas dans ce processus exigé par le Conseil de sécurité ^pour la levée de cet embargo qui fragilise les forces armées centrafricaines (FACA) dans l’accomplissement de leur mission.
Ce vendredi au Conseil, la levée totale de l’embargo sera décidée. L’ONU reconnait au président centrafricain, l’engagement en matière de l’armée. Il a fallu aux autorités centrafricaines de structurer l’armée, de construire les poudrières et casernes militaires pour le stockage des armes et le contrôle des soldats.
Malgré ces efforts, il y a des petits malins qui essaient de torpiller le processus de l’opérationnalisation de l’armée centrafricaine. Il faut dit que l’embargo sur les armées a été imposé par la volonté de la France qui continue de peser de son poids pour que cette sanction soit perpétuellement maintenue.
En imposant cette sanction, la France a estimé que la République centrafricaine, avec une armée mal équipée, va demeurer dans une situation d’instabilité l’entrainant dans un Etat de dépendance. Il faut aussi retenir que le projet de résolution de l’embargo sur les armes à destination de Centrafrique, tout comme les résolutions définissant le mandat de la Minusca, a été toujours rédigé par la France qui considère la RCA comme son vache-à-lait.
Grâce à la Fédération de la Russie qui ne cesse de s’imposer au Conseil de Sécurité sur le dossier centrafricain, les FACA deviennent de plus en plus opérationnelles. Dans plusieurs villes de la RCA, les FACA sont déployées à travers les armes livrées gracieusement par le gouvernement russe au gouvernement centrafricain.
On le saura davantage ce vendredi 31 janvier 2020, à travers le verdict du Conseil de sécurité de l’ONU.
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