Par Fiacre SALABE
Bangui 9 Mars 2020- (Ndjoni Sango) : Suite à l’arrestation de Fari Taharuka Shabaz, du Chemin de l’Espérance de l’ex président de l’Assemblée nationale Abdou Karim Méckassoua la semaine dernière par la compagnie nationale de sécurité (CNS), et transféré par la suite à la maison des jeunes de Ngaragba, les militants dudit parti se mobilisent pour sa libération. Le Chemin de l’Espérance qualifie son arrestation d’arbitraire et de véritable séquestration politique, et demande que la justice puisse dire le vrai droit sur son affaire encore pendante.
Pour le mouvement politique Chemin de l’Espérance, tout part du 3 mars ou Fari Taharuka Shabaz en sortant du stade, a été agressé par le compatriote Arufaï Aziz, et qui par la suite lui a pris son téléphone de force pour s’en aller avec.
Après avoir consulté son avocate Sombo Dibélet, elle lui a conseillé d’introduire une plainte auprès de la compagnie nationale de sécurité (CNS) contre le nommé Arufaï Aziz, pour que justice soit faite, ce qui fut fait.
Le jour de sa présentation à la CNS le jeudi 5 mars dernier pour que l’affaire soit tranchée entre lui et son accusé Arufaï Aziz, grande est sa surprise de voir le plaignant Fari Taharuka Shabaz arrêter, au détriment de l’accusé qui s’est passé pour le plaignant. Une arrestation qualifiée d’arbitraire et de surcroit politique, selon le président du Chemin de l’Espérance Abdou Karim Méckassoua, présent lors de cette concertation des militants de son parti.
Ils ne sont pas passés par quatre chemins pour faire un parallélisme entre l’arrestation de Fari Taharuka Shabaz, et l’affaire Mapenzigate dont ce dernier a été l’un des activistes de première ligne à pouvoir dénoncer haut et fort ce scandale financier dont le député Jean Symphorien Mapenzi a été mis en cause.
Selon le Chemin de l’Espérance, plusieurs de ces responsables ont été toujours la cible du régime de Bangui, en commençant par son leader Abdou Karim Méckassoua, qui a été démis de force sur une véritable machination politique du Mouvement cœurs unis (MCU).
Le président du Chemin de l’Espérance Abdou Karim Méckassoua n’a pas hésité de signaler le fait pour de proposer Faustin Archange Touadéra à François Bozizé, lorsqu’il fut président de la République, d’être nommé Recteur de l’université de Bangui en 2008, pendant un long moment de crise académique à l’époque.
En même temps, Abdou Karim Méckassoua n’a pas manqué de pointer du doigt, le mauvais entourage du président Touadéra, qui selon lui, était le même entourage du régime Boziziste, qui lui avait conduit en erreur voire droit dans le mur pendant son règne.
Le parti Chemin de l’Espérance affirme être respectueux des principes démocratiques et de l’Etat de droit dont le pays a quand même privilégié, en laissant la justice se prononcer sur cette affaire qui accable un de ses militants l’Espérance Fari Taharuka Shabaz, qui continue de croupir derrière les barreaux.
Abdou Karim Méckassoua appelle les acteurs judiciaires à dire véritablement le droit sur cette affaire, et à tout faire pour que la politique n’influence guère sur leur décision.
« Nous sommes dans un Etat de droit et de la démocratie et donc nous sommes appelés à être respectueux du droit. J’appelle les acteurs de la justice à dire le droit sur l’arrestation arbitraire de mon militant Shabaz, et non d’être influencés par la politique. »
Tout porte à croire que cette affaire d’arrestation du militant du Chemin de l’Espérance Fari Taharuka Shabaz qualifiée de pure machination politique par les responsables dudit parti serait tirée au claire par la justice centrafricaine, afin d’éviter la crispation du climat politique déjà à un an des prochaines échéances électorales de 2020.