RCA: 29 mars 1959, quand la France kidnappa Barthélémy Boganda

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Caricature schématisant le kidnapping du père de l'indépendance de la République centrafricaine Barthélémy Boganda, par la France@Jimmy Nzéko

EDITORIAL

Par Erick NGABA

Caricature schématisant le kidnapping du père de l’indépendance de la République centrafricaine Barthélémy Boganda, par la France@Jimmy Nzéko

Bangui 31 mars 2020—(Ndjoni Sango): L’histoire de la République centrafricaine est à moitié falsifiée, notamment l’histoire de la disparition tragique du président fondateur de la République centrafricaine, Barthélémy Boganda. On continue de faire croire à la nation centrafricaine, que ce père de l’indépendance de la RCA, a été mort dans un crash d’avion ce jour 29 mars 1959 au village Boganda au sud du pays, alors que l’histoire réelle enseigne que son kidnapping et sa déportation vers Guyane, par la France du Général De Gaule.
 L’on ne peut empêcher la lumière du soleil. Si bien que personne ne peut cacher l’histoire de tout un peuple. Si la France pense falsifier cette page de l’histoire de la Ré publique centrafricaine, elle sera toujours exposée sur la place publique pour le jaillissement de la vérité. Car, la nouvelle génération consciente, celle qui n’est pas corrompue dans la moelle osseuse, sera toujours là à remettre le débat sur la table.
Grâce chercheurs centrafricains animés par le patriotisme, tout le peuple centrafricain finira par comprendre que l’histoire du crash d’avion de Barthélémy Boganda n’est que l’œuvre du diable. La vraie histoire, pas la version falsifiée, nous édifie que le père fondateur de la République centrafricaine n’était pas mort dans ce crash monté de toute pièce par le service secret français.
Barthélémy Boganda a été kidnappé et déporté par les Français vers la Guyane française où il mourra plus tard dans les années 80. On se rappelle encore à l’époque quand l’ex président centrafricaine André Kolingba interdisait la célébration de la disparition du feu Boganda. C’était quand Kolingba l’a appris par le Roi du Maroc, Hassan II, qui l’informa de la vraie version cette histoire.
Les autorités françaises doivent avoir cette franchise et cette conscience de l’avouer au peuple centrafricain. Car, c’est un crime organisé contre ce peuple. Mais, de toute manière, la vérité va éclater. Et elle a déjà commencé, même si les menaces et intimidations fusent de partout pour éteindre les étincelles.
Par patriotisme, les autorités centrafricaines doivent cesser à cette célébration honteuse l’anniversaire du décès du père de l’indépendance de la RCA, Barthélémy Boganda. Car, commémorer cet anniversaire, c’est insulter la mémoire de ce grand homme. C’est aussi manquer du respect au peuple centrafricain.
La France colonisatrice et génocidaire doit en toute conscience demander pardon au peuple centrafricain pour avoir kidnappé, déporté et assassiné le président fondateur de la République centrafricaine.
Cette histoire poussera un jour le peuple centrafricaine à une révolte générale contre la France colonisatrice et génocidaire, si cette dernière ne songe pas à dès maintenant à réparer les tords et les affres perpétrés contre cette nation.

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