Par Fiacre SALABE
Bangui 1er Avril 2020- (Ndjoni Sango) : Le parquet de Bangui vient d’ouvrir une enquête contre les éléments de l’ex-mouvement antibalaka aille Ngaïssona arrêtés le weekend dernier, par les éléments des forces de défense et de sécurité, en pleine réunion à la résidence du Ministre du tourisme, Dieudonné Ndomaté. Ces éléments d’antibalaka arrêtés ont été reprochés par le parquet de vouloir tenir une réunion non autorisée et, à caractère subversif, et passible d’une sanction judiciaire selon les articles 411, 412 et 286 du code pénal centrafricain.
Le contexte actuel où tous les yeux sont rivés sur la lutte féroce contre la pandémie du Covid 19, n’est pas du tout propice à la tenue d’une quelconque réunion. C’est dans ce contexte précis que le mouvement d’antibalaka aille Ngaïssona sans saisir les autorités de Bangui, a tenu une réunion, d’après le communiqué du parquet.
Or, le porte-parole de ce mouvement, Igor Lamaka, argumente que la réunion était organisée à l’intention de ses éléments afin de régler les affaires internes notamment l’harmonisation des gallons et le compte rendu des réunions dans le cadre de l’accord de paix.
Suite à cette réunion présidée par le ministre du tourisme, Dieudonné Ndomaté qui fut chef des opérations du mouvement, 16 de leurs éléments ont été arrêtés dont 11 militaires, 1 gendarme, 1 ex-militaire et 5 civiles placés en garde-à-vue en attendant l’ouverture d’enquête judiciaire envisagée par le parquet de Bangui.
Selon le parquet, quelques objets compromettant notamment 1 pistolet automatique, des téléphones, clés USB et une liste de 613 personnes, ont été saisis lors de cette arrestation.
Le parquet a jugé non autorisée et clandestine, cette réunion des éléments antibalaka le weekend dernier chez le membre du gouvernement, Dieudonné Ndomaté. D’après le même communiqué lu sur les ondes de la radio nationale, les éléments arrêtés sont susceptibles d’être poursuivi selon les articles 411, 412 et 286 du code pénal centrafricain en vigueur, sanctionnant les faits d’association des malfaiteurs et de complot.
Pour le moment, une enquête est ouverte par le parquet et confiée à la section d’investigation et de recherches (SRI) sur ces éléments arrêtés, afin de déterminer les responsabilités de ces faits.
Il est à noter que pour des raisons de sécurité, 11 éléments sont en garde à vue au camp De Roux, pendant que 5 autres sont transférés au centre de détention de Ngaragba, en attendant la poursuite des audiences déjà déclenchées par le parquet de Bangui.
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