RCA: le président de l’URD analyse la problématique de la tenue des élections 2020

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Thierry Patrick Akoloza, Président du parti URD

Par Marly PALA

Bangui 16 avril 2020—(Ndjoni Sango). Suite aux récents agissements de la classe politique centrafricaine à l’approche des élections groupées, le président de l’Union pour la Renaissance et le Développement, analyse la problématique de l’heure, Thierry Patrick Akoloza. Ce point de vue a été donné ce jeudi, 16 avril, lors d’un point de presse, tenu dans la salle de conférence du Complexe 20000 places à Bangui.

A 8 mois du premier tour des élections groupées en Centrafrique, des agitations sortent de partout dans la classe politique et certaines branches de la société civile du pays. Parlant d’une part, d’un glissement de calendrier électoral et d’autre part, d’une transition de pouvoir public, ceci, suite à l’avènement de la pandémie de Coronavirus en République Centrafricaine.

Même si les moyens financiers et sécuritaires sont réunis, irons-nous aux élections à la bonne date constitutionnelle si le Coronavirus n’est pas vaincu?

C’est cette interrogation qui devait nous faire arrêter et en outre, nous pousser à une réflexion qui dépasse le cadre juridique, d’après Thierry Patrick Akoloza, avocat à la Cour de justice et président du parti URD, qui parle de la non-modification de l’article 35 de la Constitution, mais évoque un glissement en cas de force majeure.

« Cet article 35 de la Constitution, ne peut pas être modifié. Mais si jamais, à cause de cette pandémie, nous n’arrivons pas à organiser les élections, naturellement en cas de force majeure, nous allons vers un glissement. Et ce glissement va nous permettre, sur la base d’un consensus politique, le législateur peut alors modifier la Constitution. Je dis consensus politique parce qu’il est du devoir de l’Assemblée Nationale de modifier la Constitution », a-t-il fait savoir.

De l’avis du président du parti URD, le parlement n’a pas l’habilité à modifier l’article 35 de la constitution.

 « C’est pour cela que j’appelle la classe politique à un consensus national autour de la question, pour permettre à l’Assemblée Nationale, sur la base de ce consensus, de modifier la Constitution, parce que nous sommes dans un cadre de force majeure. Et que le législateur à l’époque, n’avait pas pensé qu’une pandémie de cette envergure pouvait arriver dans notre pays. Voilà le contexte juridico-politique qui touche l’article 35 », a-t-il précisé.

Il a poursuivi que si jamais, le pays arrive à un glissement, l’article 47 alinéa 8 ne peut être mis en mouvement, puisque le Chef de l’Etat n’a pas démissionné, ni destitué, ni dans un cas d’empêchement définitif et surtout qu’il n’est pas décédé.

Il convient de rappeler, que cette pandémie a bouleversé et même remis à plat, toutes les programmations mondiales, notamment, les grandes rencontres internationales et a beaucoup joué sur l’économie et le développement de tous les continents.

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