Par Fiacre SALABE
Bangui 18 avril 2020—(Ndjoni Sango): Depuis le déclenchement de cette crise sanitaire le 14 mars dernier, et la lutte tout azimut que le gouvernement et ses partenaires ont lancé contre le virus du siècle, plusieurs mesures ont été édictées pour barrer la route à la propagation du Covid19. Ces mesures de coercition contre le Covid19 sont certes nécessaires, mais d’aucun souhaiteraient que des mesures d’accompagnement, soient aussi bien définies par le gouvernement, dans l’optique de soulager la peine des populations lambda, durant cette situation.
La République centrafricaine comme d’autres pays au monde, fait également face à cette menace de la pandémie du Covid19, et qui s’est mobilisé depuis fort longtemps, dans une guerre sans précédent contre ledit virus. Cette lutte menée par le gouvernement et les partenaires notamment l’OMS, l’UNICEF, et d’autres organisations internationales qui ont dû apporter leur soutien multidimensionnel, a connu sans doute, un succès progressivement inédit.
Plusieurs voix se sont levées pour juger salutaire, nombre de mesures prises par les autorités de Bangui, dans le but de bouter hors état de nuire, le Covid19 en Centrafrique. La prohibition des rassemblements en public, la fermeture des établissements scolaires et universitaires, y compris des lieux de cultes.
La limitation du nombre des personnes dans les transports en commun, en sont quelques mesures phares édictées, suivi des consignes de lavage constant des mains et, l’évitement des contacts interpersonnels. De toutes ces mesures, la distanciation sociale de plus d’un mettre, demeure incontestablement un des moyens inéluctables pour combattre mordicus, contre le Coronavirus.
Selon les divers avis recueillis auprès des observateurs sociopolitiques centrafricains, le gouvernement se doit d’édicter aussi des mesures d’accompagnement, pour rendre la vie souple aux populations meurtries sous les effets de cette crise sanitaire de l’heure. Pour ces derniers, le gouvernement devrait orienter une partie du fonds mobilisé dans les sociétés comme « ENERCA et SODECA », afin de mettre l’eau et l’électricité disponibles au service des populations tant à Bangui, qu’à l’intérieur du pays.
S’agissant de multiples difficultés liées aux transports en commun, il serait judicieux que le gouvernement puisse discuter avec les entreprises multinationales comme « TRADEX et TOTAL », dans le but d’abord d’exonérer les taxes sur leurs produits importés. Une fois exonérer les taxes sur leurs produits, ces entreprises à leur tour revoient à la baisse, le prix du carburant, afin d’alléger la tâche aux conducteurs des taxis, bus, et taxi-motos, qui ne cessent de pleurnicher.
Sans tenir compte des usagers des transports en commun qui, se plaignent sempiternellement, pour la hausse vertigineuse du prix des taxis, bus, et taxi-motos. Leur plainte est liée au simple fait que, les autorités n’ont pas du tout songé à l’édiction des mesures nécessaires d’accompagnement, afin de leur alléger la situation.
Tout comme le Tchad, les autorités de ce pays voisin ont dû prendre quelques mesures d’accompagnement comme l’eau, l’électricité, l’accès à l’internet et bien d’autres, afin de permettre aux populations tchadiennes de ne pas se retrouver entre le four et le moulin de cette crise sanitaire. Et si le un pays comme le Tchad parvient à prendre une telle décision dans l’intérêt de son peuple souverain, pourquoi pas le Centrafrique ?
Attendons voir si, les autorités centrafricaines pourraient revenir à la raison, en faisant bon usage des fonds dont ils ont mobilisé dans le cadre de lutte contre le Covid19, afin d’accompagner sans condition, les centrafricains dans ces moments comme le dit une pensée, « C’est dans le malheur qu’on reconnait les vrais amis. ».
Et comme l’on amorce de plein pied le processus électoral, ces types de mesures pourraient servir quel intérêt ?
