Par Erick NGABA
Bangui 18 Mai 2020—(Ndjoni Sango) : L’actualité centrafricaine de la semaine dernière a été marquée par la sortie officielle des éléments des Unités Spéciales Mixtes de Sécurité (USMS) le 12 mai dernier à Bouar. Cette opérationnalisation des USMS constituées des ex-combattants et des éléments des Forces armées centrafricaines (FACA), prouve d’une part que l’accord politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA), signé le 6 février 2019 par le gouvernement et l’ensemble des leaders principaux des 14 groupes armés, tient encore route, en dépit des embûches.
Le chemin de paix en République centrafricaine est plein d’épines. Il faut serrer les coudes pour parvenir à cette paix. C’est ce que tente de faire le gouvernement centrafricain qui, dans sa part de responsabilité dans la mise en œuvre de l’accord de paix, s’engage à jouer sa partition même si les groupes rebelles de leur part, ne jouent pas franc jeu.
L’opérationnalisation des éléments des USMS dont la tâche est la sécurisation des couloirs de transhumance dans la zone nord-ouest de la République centrafricaine, marque un pas vers la concrétisation des engagements pris par le gouvernement et les groupes armés, lors des pourparlers de Khartoum fin janvier et début février 2019.
Il faut le rappeler, la mise en place de ces USMS est le fruit du processus de paix, contenu dans l’accord de paix du 6 février 2019, dont l’objectif final est de parvenir à une stabilité et réconciliation définitive en République centrafricaine.
Les USMS de Bouar, c’est en tout plus de 600 éléments issus des différents groupes armés qui écument la partie Nord-ouest de la RCA. Il s’agira en effet pour eux, de combattre le conflit traditionnel entre agriculteurs et éleveurs, mais surtout, d’empêcher la capture de l’économie de l’élevage par des groupes armés et la militarisation de la transhumance dans le pays.
Il a fallu plusieurs mois pour arriver à officialiser ce premier contingent des USMS, en attendant la mise en œuvre des USMS des autres régions du pays. Cette politique sécuritaire pourra permettre au gouvernement centrafricain, d’endiguer le problème de l’insécurité chronique qui règne dans plusieurs régions du pays encore sous la coupe des hors-la-loi.