EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 12—(Ndjoni Sango): Contre toute attente, la Cour constitutionnelle a fait taire le débat sur la tenue ou non des élections présidentielle et législative dans le délai prévu fin décembre 2020 en République centrafricaine. Le verdict de la cour du vendredi dernier sur le projet de modification partielle de la Constitution pour une force majeur, laisse comprendre que les élections groupées auront bel et bien lieu le 27 décembre 2020.
Hormis la montée exponentielle des cas avérés de Covid-19, l’actualité centrafricaine des derniers jours a été alimentée par la décision finale de la Cour Constitutionnelle qui s’est prononcée sur le projet parlementaire de la modification partielle de la Constitution.
En effet, le parlement centrafricain a initié projet de loi devant permettre la prolongation du mandat de l’actuel président de la République Faustin Archange Touadera, et celui des députés.
L’initiative parlementaire vise à combler un vide constitutionnel au cas où les élections n’arriveraient pas à se tenir dans le délai prévu, du fait de la pandémie de coronavirus qui continue de sévir dans le pays.
Cette crise sanitaire constitue qui pourrait rendre impossible la tenue des élections, constitue en quelque sorte un cas de force majeur non prévu dans la Constitution de la RCA.
Alors, il est arrivé que la Cour constitutionnelle puisse se prononcer sur ce projet de loi. A l’examen, elle a conclu par un NON qui tranche. Elle a finalement émis un avis défavorable à la révision de la constitution.
Ce verdict de la Cour ne veut pas dire qu’il y aura la transition. La Cour a proposé, par contre, à la classe politique centrafricaine une concertation nationale en cas de vide constitutionnel.
C’est dire que, la sentence de la Cour constitutionnelle sur cette affaire indique clairement que le peuple centrafricain doit aller aux élections dans le délai constitutionnellement prévu.