Par Marly PALA
Bangui 17 juin 2020—(Ndjoni Sango) : Le monde célèbre hier mardi 16 juin, la journée de l’enfant africain. En Centrafrique, une loi vient d’être promulguée par le Chef de l’Etat, alors que plusieurs enfants sont enrôlés dans les groupes armés au détriment de la scolarisation. Quelle est la situation de ces derniers après 29 ans de célébration de cette journée, déclarée par l’Union Africaine (UA) depuis 1991 ?
Aujourd’hui, plusieurs enfants dans le monde entier et particulièrement en Centrafrique, sont enrôlés de force dans les groupes armés. Alors que la Convention relative aux droits de l’enfant adopte qu’à moins de 15 ans, les enfants ne doivent pas participer à des conflits armés.
La scolarisation de ces derniers devient un problème majeur dans le pays à cause des conflits militaro-politiques à répétition et aussi des difficultés socio-économiques.
Ce qui justifie les conséquences des dangers qui guettent la situation quotidienne des enfants. Ajoutons à ces maux sociaux, la déperdition scolaire. Car la quasi-totalité des établissements scolaires primaires manquent d’éducation adéquate tant à l’intérieur du pays que dans la capitale et aussi le manque cruel des enseignants vient s’ajouter à la liste des causes néfastes de ce danger imminent.
Les données statistiques des mineurs enrôlés dans les groupes armés en Centrafrique varient au quotidien par rapport à la situation sécuritaire inquiétante qui prévaut.
Selon plusieurs organisations humanitaires de défense des droits de l’enfant, on peut estimer à dix mille enfants soldats dans le pays, voire plus avec l’instabilité sécuritaire, notamment dans les régions de l’Ouham-Pendé, la Nana-Mambéré, la Nana-Gribizi, le Bamingui-Bangoran, le Mbomou et le Haut-Mbomou.
Une loi sur le code, visant la protection de l’enfance en République Centrafricaine a récemment été promulguée par le Chef de l’Etat. Espérons que les enfants qui sont dans la rue, maltraités et qui sont les premiers à être manipulés seront aussi pris en compte.
Il convient de rappeler que cette journée a été déclarée pour la première fois en 1991 par l’Union Africaine, suite à l’assassinat d’une centaine d’enfants à Soweto, le 16 juin 1976.
En Centrafrique, cette célébration vient dans un contexte de crise sanitaire, liée au COVID-19 et où plusieurs enfants du pays souffrent encore de maltraitance sous leurs bourreaux qui sont parfois des parents ou des hommes armés.
