EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 23 juillet 2020—(Ndjoni Sango) : Aujourd’hui, la nation centrafricaine estime que l’embargo sur les armes imposé depuis 2013 par le Conseil de sécurité de l’ONU, à la suite de la prise de pouvoir par l’ex-coalition rebelle de la Seleka, n’est plus d’actualité. Cet embargo maintenu jusque-là à la volonté des grandes puissances impérialistes notamment le bloc occidental, est une sorte de sanction et de mépris envers le peuple centrafricain.
Le peuple centrafricain continue de subir une injustice internationale. C’est une sorte de complot que ce bloc occidental, particulièrement la France qui trouve du plaisir aux souffrances du peuple centrafricain. Car, le projet de l’embargo sur les armes et de son renouvellement à destinations de la République centrafricaine, il faut le souligner, est toujours rédigé et proposé par la France qui a toujours un agenda caché pour ce pays riche en ressources naturelles.
Aujourd’hui, la problématique de la levée totale de ce fameux embargo est mise sur la table de débat. La société civile centrafricaine s’en mêle. Parce qu’aujourd’hui, équiper et rendre opérationnelle les Forces armées centrafricaines (FACA) afin d’assurer la protection de la population et défendre l’intégrité territoriale sont une priorité et urgence pour le peuple centrafricain.
De ce fait, la communauté internationale qui prétend apporter de l’aide à la République centrafricaine pour sortir de ses cendres, doit entendre la raison et répondre au cri de cœur de la population centrafricaine.
Qu’est-ce qui justifie aujourd’hui le maintien de cet embargo si les groupes armés continuent de s’approvisionner en armes à ciel ouvert ? Qu’est-ce qui le justifie si les FACA n’arrivent pas à être déployées partout où le besoin sécuritaire se fait sentir? Qu’est-ce qui le justifie finalement si les forces onusiennes par leurs incapacités, n’arrivent pas à stabiliser le pays et sécuriser les frontières ?
Si aujourd’hui les exportent de l’ONU s’inquiètent d’un afflux des mercenaires dans les rangs des groupes armés en RCA, parce qu’effectivement, la Minusca ne fait pas ce qu’il faut pour empêcher la prolifération d’armes et des combattants étrangers. Car, sous équipées, les FACA n’arriveraient pas à le faire comme il le faut.
Si tout ce monde représentant la communauté internationale en Centrafrique, prétendant aider à sauver le peuple centrafricain de la situation de crise, devrait conjuguer les efforts à œuvrer pour la levée de ce l’embargo afin de permettre aux FACA de stabiliser le pays. Car, inutile de jouer à la fois au pyromane et au pompier.
