Par Kizer MAÏDOU
Bangui 7 septembre 2020—(Ndjoni Sango) : Le torchon brûle ces derniers temps entre la classe politique centrafricaine au sujet des propos du président de l’Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA). Un propos non accepté par certains fils du pays, réunis au sein de la plate-forme Galaxie 3003 qui demande la traduction D’Anicet Georges DOLOGUELE devant la justice.
Ils étaient plus de 1 millier de personnes à marcher ce jour, en commençant devant le stade complexe 20.000 Places, passant par le rond-point Marabena, pour chuter à l’Assemblée Nationale où un mémorandum a été remis au 2ème Vice-président, Constant Mathurin DIMBELE NAKOÏ.
En effet, tout était parti d’une sortie d’Anicet Georges DOLOGUELE sur les ondes d’une station de la place. Le chef de file de l’opposition a tenu un discours, qui aurait vexé la frange politique et bien d’autres organisations dont regorge cette plateforme. Un propos qu’ils qualifient d’indignes et fantaisistes et qui tend à accuser le pouvoir de Bangui.
Pour les manifestants, DOLOGUELE a porté atteinte à l’honneur du peuple centrafricain qu’il a qualifié de « Moutons et d’ânes ». Fort de cela, ils demandent sa traduction devant les tribunaux afin qu’il réponde des faits qui lui sont reprochés :
‘‘Les atteintes verbales et propos grossiers à l’endroit des dirigeants du pays, ne se font plus compter. DOLOGUELE reste poursuivi pour des faits de détournement et d’escroquerie en bande organisée devant les tribunaux’’, a mentionné la plate- forme dans leur mémorandum.
Fort de tout ce qui précède, les leaders des associations, groupements et organisations réunis au sein de la plate-forme Galaxie 3003, demandent la levée immédiate de l’immunité parlementaire du numéro 1 de l’Union pour le Renouveau Centrafricain et sa traduction devant la justice.
Par le même document, ils requièrent sa déchéance en qualité du président de parti politique au regard des doutes qui pèsent sur sa moralité, ont fait mention dans le mémorandum, les membres de la plateforme.
Cependant, il faut noter que cette manifestation dite pacifique par les membres de la plateforme, a été interdite la veille par le Ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique. Les organisateurs ont bravé cette décision des hautes autorités pour exprimer leur mécontentement.
A la remise du mémorandum, les membres de l’Assemblée Nationale qui ont reçu ce document, ne se sont pas prononcés. Par ailleurs, il faut savoir que tous ces agissements n’interagissent qu’à l’approche des prochaines échéances électorales, normalement prévue en décembre selon le Calendrier prévu par l’Autorité Nationale des Elections, ANE.