Interview réalisée par Erick NGABA
Bangui 29 octobre 2020—(Ndjoni Sango) : Pour contribuer au relèvement de la République centrafricaine, Véronique Endjindjotogo a eu l’initiative de créer l’Association pour le Développement et la Lutte contre la Pauvreté (ADLCP). Dans cette interview exclusive à Ndjoni Sango, elle explique les objectifs fixés par cette association qui entend redonner de l’espoir aux personnes démunies, les jeunes désœuvrés, les veuves et orphelins à travers des projets.
Ndjoni Sango : Vous venez de lancer les actions de l’ADLCP. Qu’est-ce qui vous a motivé à créer cette association ?
Véronique Endjindjotogo (V.E) : En plus des évènements que nous avons subis dans notre pays, il y a aussi des épidémies, la pauvreté, le chômage, le manque d’eau potable, les veuves et les orphelins, qui se plaignent. Cela fait que j’ai eu de la peine pour ces gens qui se plaignent quand je viens chaque année à Bangui les rendre visite. C’est ça qui m’a poussé à mettre en place cette association.
Quels sont les objectifs fixés ?
V.E : C’est de ramener ces gens qui se plaignent, les accompagner à mettre en place les activités qui peuvent les aider, d’accompagner les veuves, les personnes âgées qui n’ont pas de soutien, les enfants orphelins, les aider à aller à l’école, aider les jeunes à se créer de l’emploi. Car, chacun reste dans son coin, il ne va pas avancer. C’est pourquoi il faut se mettre en association.
Quels sont vos projets à court terme ?
V.E : Les projets à court terme en ce moment, ce sont les projets de l’entreprenariat, agriculture et élevage. Vous savez qu’actuellement, nous avons besoin de vivre. Mais si on attend tous seulement la main du gouvernement, on ne va pas vivre. Raison pour laquelle je cherche de partenariat, de financement pour aider les jeunes diplômés sans emplois. Si on peut les aider à avoir un moyen pour se lancer.
Et pourquoi ne pas envoyer ceux qui ont comme même un petit niveau pour se former professionnellement. Ce n’est pas tout le monde qui a le moyen d’aller payer une formation. Dans ces quartiers où nous vivons, il y a des gens qui vivent au-dessous de 350 francs CFA.
Là, leur vie est vraiment en danger. Mais, si on peut les aider à avoir une formation gratuite, ça sera bien pour tout le monde. Et là, mon appui est de les aider, de créer, de crier haut et fort où je suis. Que ça soit à Bangui, que ça soit en France pour les aider dans ces genres de projets.
Parlant de financement, quels sont les partenaires qui vous aident dans vos initiatives ?
V.E : Pour le moment, je n’ai aucun partenaire. Tout ce que j’ai concrétisé du début jusqu’à présent, j’ai fait avec mes propres moyens. Donc, je ne voulais pas crier haut et fort mais, vis-à-vis de mes réalisations, vous pouvez constater. Je voudrais d’abord faire avec mes propres moyens, comme ça notre gouvernement, notre président de la République, s’il peut voir ce que nous avons réalisé et s’il peut nous donner un coup de pouce, ça sera bénéfique pour tout le monde.
Vis-à-vis de tout ce qu’il a comme travail à faire, je pense qu’il n’a pas assez de moyens pour nous tous. C’est la raison qui m’a poussé à me lancer dans ce défi pour aider mes frères et sœurs mes mamans qui habitent cette localité du 5ème arrondissement. Mais je ne vais pas rester seulement dans cette localité.
Petit à petit, nous allons avancer dans chaque arrondissement de Bangui et pourquoi ne pas aller en province. Parce que là, je suis arrivé peu de temps, je suis l’invitée de la Diaspora pour le « Trophée » du 4 septembre dernier. Et là déjà, j’ai installé nos bases dans cinq sous-préfectures de la RCA. Mon séjour va finir bientôt, je vais repartir, mais ça va continuer.
Car, nous avons vraiment un but d’atteindre Alindao et Kouango, à Yppi et à Bria aussi. Donc, nous demandons à des partenaires qui nous suivent, toutes personnes qui veulent nous aider n’ont pas à hésiter. Il suffit de nous contacter.