Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 23 novembre 2020— (NdjoniSango) : Des activités génératrices de revenus ont été lancées le jeudi 19 novembre 2020, par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) à Paoua dans l’Ouham-Pendé située au Nord-Ouest du pays. Ces activités ont pour but d’améliorer les conditions de vies de la jeunesse de ladite localité.
En août 2018, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), a lancé à Paoua, Préfecture de l’Ouham-Pendé au Nord-Ouest de la République centrafricaine, le projet « Réduction de la Violence et Stabilisation des Communautés à Haut Risque Sécuritaire » enfaveur de deux milles (2000) jeunes désœuvrés à risque d’être impliqué dans la violence de 18 à 35 ans de la Sous-Préfecture.
Trois communes de cette Sous-Préfecture sont concernées par le projet à savoir : Bah-Bessar, Mia-Pendé et Nana Barya. Ce projet est financé par l’Union Européenne(UE), et il vise à renforcer la résilience et la cohésion des communautés, la coexistence pacifique et le dialogue intra et intercommunautaire et aussi à favoriser la réintégration socioéconomique de la jeunesse désœuvrée disposés à prendre part aux activités de cash for works et aussi à prendre part à des activités professionnelles afin d’avoir des activités génératrices de revenu (AGR).
A l’issue du lancement de la première phase de ces activités à savoir : l’étude des indicateurs de base, la mise en place des Comités Locaux y compris le ciblage des zones et le profilage des bénéficiaires. La campagne de sensibilisation sur les choix de ces AGR et formation professionnelle, le choix et l’enregistrement des besoins en AGR a commencé en 2019.
A ce jour, plus de 60 bénéficiaires de métiers de tricotterie, mécanique ont pu finaliser leur formation professionnelle et sont entrés en possession de leurs kits pour démarrer leurs activités génératrices de revenus.
Amadou Traoré, Chef de Sous-Bureau de l’OIM à Paoua indique que les métiers choisis par les bénéficiaires sont des opportunités très importantes pour l’amélioration de leurs conditions de vie.
« Vous pouvez donner un coup de main à la communauté vous-même. Cela vous permet de faire un peu d’argent aussi… cette initiative a pour but d’aider les uns et les autres à être indépendants, d’avoir un petit métier et pouvoir l’exercer. En d’autres termes l’entré dans la vie active. Tous les métiers peuvent nourrir son à condition qu’on s’y mette », a-t-il rappelé à un groupe des bénéficiaires.
Plus de 300 autres bénéficiaires de la sous-préfecture de Paoua qui ont choisi comme projet de réintégration économique : la couture mixte, menuiserie, petite mécanique, soudure, maçonnerie, sont actuellement en phase de réception de leurs kits pour lancer leurs AGR.
Adorine Mouala, l’une des bénéficiaires et habitante du village Baria situé sur l’axe Paoua- Bossangoa, se dit très heureuse d’avoir pris part à cette formation.
« Nous avions commencé notre formation par une sensibilisation sur les mesures barrières de la pandémie à coronavirus. Puis nous avions appris comment utiliser les pédales de la machine à coudre, à faire des coupes d’habits avant d’apprendre à coudre. Actuellement je peux même coudre des ensembles de jupes et chemises », affirme Adorine avant d’ajouter: « A mon retour à Bria, je pourrais aider mes proches à faire coudre leurs habits sur place au lieu qu’ils parcourent plusieurs kilomètres à la recherche de couturier », ajoute cette participante.
Il faut dire que cependant le mauvais état des routes dans la région de l’Ouham Pendé et l’éloignement des localités des bénéficiaires constituent des défis à la bonne avancée de la mise en œuvre de ce projet à Paoua.
Les restrictions liées à l’insécurité dans certaines zones d’interventions sont aussi par moment des blocages au développement des activités.