Par Erick NGABA
Bangui 10 décembre 2020—(Ndjoni Sango) : Dans un communiqué de presse, le gouvernement centrafricain balaie d’un revers de la main, les accusations de l’opposition qui veut se faire passer pour une victime d’une supposée chasse aux membres de la Coalition de l’opposition démocratique (COD20).
A travers un communiqué signé le 6 décembre dernier par Maître Nicolas Tiangaye, Porte-parole de la COD20, les leaders de l’opposition ont fait savoir qu’ils sont visés par des agissements orchestrés par le pouvoir du président Faustin Archange Touadera.
Pour soutenir cette affirmation, la coalition de l’opposition a, dans son communiqué, évoqué une perquisition de la maison de l’ancien président François Bozizé et celle de son fils Jean Francis Bozizé à la sortie nord de Bangui par les éléments de la garde présidentielle.
« Le pouvoir du Président Faustin Archange Touadera cherche de manière ostentatoire la confrontation avec le président François Bozizé absent de Bangui et dans la résidence au PK16 a été encerclée le 3 décembre 2020 par les éléments de la garde présidentielle. De même, la résidence de Jean Francis Bozizé au PK11 avait été vandalisée par les éléments de la garde prétorienne du président Touadera et les miliciens « requins » avec l’arrestation arbitraire du personnel civil », explique le communiqué.
Pour l’opposition, ces actes sont des « intimidations » visant ses membres à la veille des élections groupées du 27 décembre 2020.
Pour sa part, le gouvernement réfute toutes ces accusations jugées infondées. Dans son communiqué du 9 décembre courant, le gouvernement a qualifié de mensonges et de manipulation de l’opinion publique la réaction de la coalition de l’opposition.
« Il est extrêmement décevant de constater que dans cette période sensible pour notre pays, l’opposition au sein de COD 2020 s’adonne à la manipulation, aux calomnies et aux mensonges. Il s’agit là encore d’une volonté de manipulation à l’usage des populations et des communautés nationales et internationales dans le but avoué de compromettre le processus électoral », indique le communiqué du gouvernement, signé par son porte-parole Maxim Kazagui.
Ces ping-pongs interviennent à quelques jours seulement du déroulement de la campagne électorale prévue du 12 au 25 décembre 2020. On se pose la question de savoir si cette tension ne va pas impacter cette période sensible.