Par Mamadou NGAÏNAM
Bangui 16 janvier 2021 (Ndjoni Sango) : Les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) sont dans une logique de renversement du pouvoir par les armes. Seulement, il y a un silence complice de la part des leaders de la coalition de l’opposition démocratique (COD-2020) qui seraient en intelligence avec cette nouvelle rébellion chapotée par François Bozizé, membre de la COD-2020.
La population centrafricaine s’étonne de mutisme des leaders de l’opposition face à cette situation sécuritaire préoccupante. La COD-2020 a aujourd’hui une autre face de la course au pouvoir. De l’avis des observateurs et analystes politiques, tout se passe comme si la rébellion CPC est une branche armée de la coalition de l’opposition qui, jusque-là, garde un silence.
Depuis les tentatives de déstabilisation des institutions de la République, les leaders de la coalition de l’opposition dite démocratique, n’ont pas levé un doigt pour dénoncer cette tentative de prise de pouvoir par les armes. Sont-ils vraiment des démocrates ?
Car, la constitution de la République centrafricaine interdit la prise de pouvoir par la force. Prendre le pouvoir par les armes ou faire de la rébellion c’est déclarer la guerre contre le peuple centrafricain. La constitution de la RCA n’autorise la prise de pouvoir que par la voie des urnes.
« L’usurpation de la souveraineté par coup d’Etat, rébellion, mutinerie ou tout autre procédé non démocratique constitue un crime imprescriptible contre le peuple centrafricain. Toute personne ou tout Etat tiers qui accomplit de tels actes aura déclaré la guerre contre le peuple centrafricaine », stipule l’article 28 de la Constitution centrafricaine.
Aujourd’hui, le peuple centrafricain a les yeux ouverts pour connaître ceux qui sont à l’origine de ses souffrances et qui lui ont déclaré la guerre à la rébellion CPC. Car, le silence de la coalition de l’opposition dite démocratique face aux multiples attaques et la tentative de prise de pouvoir à Bangui, est un acte de complicité.
Tout ce que les leaders de la COD-2020 savent faire, c’est de demander l’annulation des élections et l’organisation d’une concertation, alors que la constitution centrafricaine est claire.
Mais de tout ce qui se trame, la décision revient à la cour constitutionnelle pour sauver la jeune démocratie en République centrafricaine.