Par Erick NGABA
Bangui 19 janvier 2021— (Ndjoni Sango) : La présidence de la République centrafricaine a estimé que l’embargo imposé sur les armes à destination de la RCA par l’ONU constitue un obstacle à l’armée du pays. Un point de vue exprimé le vendredi dernier au cours d’un point de presse à Bangui.
Les forces armées centrafricaines (FACA) peuvent être aujourd’hui en difficulté sur les théâtres d’opérations. Elles font face à un défi sécuritaire tendu avec la présence omniprésente des rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC).
Alors qu’une armée régulière d’un pays souverain ne doit s’empêcher ou être empêchée de se procurer des moyens de sa mission régalienne, l’armée centrafricaine est depuis 2013 frappée par l’embargo du Conseil de sécurité de l’ONU.
C’est ce qu’a relevé le porte-parole de la Présidence de la République centrafricaine dans ses échanges avec la presse nationale sur la problématique de l’embargo sur les armes.
« Les attaques armées qui ont eu lieu montrent à suffisance que nous sommes les premières victimes des conséquences cet embargo. C’est-à-dire les forces armées centrafricaines. La République souffre de cet embargo. Je pense que c’est ce plaidoyer qui sera fait à la prochaine réunion du Conseil de sécurité pour évoquer la question de l’embargo sur la République centrafricaine. Car, cet embargo est nuisible et c’est en ce sens que nous le faisons savoir pour qu’il soit enlevé. Parce que l’ennemi n’est pas seulement l’intérieur mais il vient de l’extérieur », a déploré le porte -parole de la présidence centrafricaine.
En dépit des armes de petits calibres livrés par la Russie au gouvernement centrafricain, les FACA ne peuvent se procurer des armes de tout calibre. C’est pourquoi, les autorités centrafricaines sont obligées de faire appel aux payas partenaires pour, a souligné Albert Yaloké Mokpème, combler le vide de l’embargo.
« Pour trouver des voies et moyens afin de pallier à cet embargo, nous avons des coopérations bilatérales avec un certain nombre de pays qui nous assistent aujourd’hui pour combler le manquement qui est cet embargo. S’il n’y avait pas des forces russes, rwandaises, et de Congo démocratique, la situation devrait être difficile», a justifié le ministre conseiller et porte-parole de la présidence.
Dans cette rude bataille, les FACA ont en face d’eux des groupes armés lourdement armés avec des armes de tout calibre. C’est pourquoi, il est une nécessité pour les forces armées centrafricaines de se doter des moyens conséquents leur permettant de faire face aux défis sécuritaires.
