Par Marly Pala
Bangui 27 janvier 2021—(Ndjoni Sango) : La population de Bangassou, chef-lieu de la préfecture de Mbomou demande le départ du contingent marocain de la MINUSCA dans ladite localité. Cette demande se fait sentir lors d’une manifestation de mécontentement desdits habitants devant la base de la mission onusienne dans cette partie de la République centrafricaine, le mardi 26 janvier dernier.
Après les crises militaro-politiques à répétition qui ont frappé et sangloté la République centrafricaine depuis 2013, le Conseil de sécurité des Nations-Unies s’y est penché sur la question et a déployé des forces dans le pays afin de protéger les populations civiles et d’accompagner le gouvernement dans la restauration de l’autorité de l’Etat comme inscrit dans son mandat.
Pour ce fait, des troupes sélectionnées dans plusieurs pays ont été envoyées pour s’interposer face aux hostilités orchestrées par les groupes armés sur les populations civiles.
Mais les réalités sur le terrain, diffèrent. Car, certains contingents sont pris pour cibles par les groupes armés, d’autres sont accusés d’être de connivence avec tels ou tels forces non conventionnelles par la population. Et depuis un certain temps, le contingent marocain déployé à Bangassou, dans le Mbomou est taxé de passif devant les groupes armés.
Récemment, pendant les attaques simultanées de la nouvelle coalition des groupes armés sur toute l’étendue, ces rebelles ont attaqué la ville de Bangassou, les FACA ont résisté pendant plusieurs heures avant que les casques bleus ne leurs demandent de battre en retrait et de se cantonner dans la base de la MINUSCA. Ce qui avait donné l’occasion aux rebelles d’envahir la ville, en s’y installant et pillant la ville avant de partir suite à un ultimatum des forces rwandaises qui y sont arrivées peu après.
Lors de ces attaques rebelles, de nombreuses personnes se sont réfugiés de l’autre côté de la rive, vers le Congo Démocratique. Ces dernières ont commencé à retourner suite au retour progressif d’accalmie dans cette ville et ont du coup dénoncé, la passivité du contingent marocain lors de l’occupation de la ville par les rebelles et ont exigé le départ de ladite troupe dans cette localité.
Cette accusation de la population contre les casques bleus n’est pas la première en Centrafrique. Et ce sont beaucoup plus les contingents mauritaniens et marocains qui sont ciblés par les populations d’être de connivence avec les groupes armés à cause de l’inactivité vis-à-vis de ces derniers.
