Par Prince Wilfried NZAPAOKO
Bangui 27 janvier 2021— (Ndjoni Sango) : Depuis la publication du décret présidentiel portant arrêt temporaire des activités des conducteurs de motos taxis, suite à l’introduction massive des troupes rebelles de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) sur le territoire national et ses périphéries, un arrêt temporaire des taxis motos est suspendu. Les conducteurs de ces engins et les usagers ces moyens de transport se plaignent tous les jours de ces manquements.
Lors d’un reportage réalisé par la rédaction du quotidien Ndjoni Sango auprès de ces lecteurs, on constate que ce désagrément dû à l’absence de ces conducteurs de motos taxis reste un souci majeur suite à cette loi présidentielle. Elle est due à cette crise sécuritaire qui continue de secouer la RCA en général.
Un conducteur de moto taxi habitant le quartier Boeing dans Bimbo 3, nous donne sa version : «Depuis la publication du présent décret qui nous interdit de rouler avec nos motos, notre vie est devenue un calvaire. La vie de ma famille dépend des petites recettes de la moto que je gagne tous les jours après le versement. Avec cette allure, nous allons crever de faim », s’est-il plaint.
Elvis, un propriétaire de 2 motos taxis, nous explique : « En tant qu’honnête citoyen, je respecte la loi de mon pays. Le problème est que cette loi joue à notre défaveur malgré son importance pour assurer notre sécurité. C’est grâce aux recettes de mes engins que j’arrive à nourrir ma petite famille et payer les scolarités de mes enfants », a-t-il déploré.
Un fonctionnaire de l’Etat qui use régulièrement de moto taxi se plaigne de la même situation : « C’est une situation très délicate que nous traversons en cette période de crise. Avec l’état d’urgence déclaré par le président de la République et aussi à l’arrêt temporaire des motos taxis, nous les usagers, on a du mal à se rendre à notre lieu de service à temps vu le transport qui fait défaut. Je propose au gouvernement de faire une petite faveur en autorisant à ces conducteurs de reprendre leurs activités et qu’il double de vigilance en déployant des forces de sécurité pour quelles fouillent les conducteurs de moto taxis et les passagers, afin de détecter les ennemis de la paix qui continuent de transporter les rebelles sur leurs engins », a-t-il souhaité.
Rappelons que ces dispositifs sécuritaires ont été pris suite à l’infiltration massive des troupes rebelles de la CPC occasionnée par certains conducteurs de motos du pays. Le président du collectif des conducteurs des motos taxis est à pieds d’œuvre pour des négociations concernant la cessation temporaire de leurs activités.