Par Erick NGABA
Bangui 30 janvier 2021— (Ndjoni Sango) : Une grande marche s’est tenue ce matin à Bangui pour protestation contre la tenue d’un dialogue avec les groupes rebelles de CPC. La marche pacifique a mobilisé les organisations des jeunes issus des 8 arrondissements de Bangui et environ.
Les jeunes centrafricains disent niet à un prétendu dialogue que l’on veut imposer aux Centrafricains. Ce matin à Bangui, des organisations des jeunes ont mobilisé leurs bases pour protester contre les pourparlers entre les autorités de Bangui et les rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).
« Vue l’actualité de l’heure, la jeunesse prend sa responsabilité, surtout la jeunesse éclairée, de mettre un terme à la politique mafieuse dans notre pays», a expliqué à Ndjoni Sango, Siméon Bengaï, étudiant à la faculté des lettres à l’Université de Bangui.
Sur des pancartes, on peut lire comme des slogans: « Le sang de nos fils est sur les mains des rebelles du CPC. Plus de négociation avec les terroristes du CPC. Non au deuxième tour de Khartoum avec les criminels. Monsieur le Président, protégez le peuple de la RCA! Détruisez les rebelles! »
A travers cette mobilisation, la jeunesse dite éclairée veut attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale que l’heure n’est plus d’encourager ceux qui prennent les armes contre la République.
« La jeunesse éclairée appelle le gouvernement à la vigilance pour ne pas faire la politique de main tendue aux mêmes personnes qui ont endeuillé la RCA depuis plus d’une décennie et continuent de le faire », a renchérit l’étudiant Bengaï.
Pour ces jeunes, dialoguer avec les rebelles de CPC, c’est encourager le prime pour la violence perpétrée sur la population.
« Comment est-ce qu’on pourrait encourager ceux prennent des armes contre les institutions de la République. Il n’y a pas de prime pour la violence. Ils ont commis des actes crapuleux. Donc, ils doivent reprendre de leurs actes devant la justice », a-t-il dénoncé.
Pour les jeunes manifestants, l’offensive militaire contre les rebelles de CPC demeure la solution à cette crise.
« Depuis que nous n’étions pas encore nés, on a eu à dialoguer et à dialoguer et qu’il n’y a pas de solution. La meilleure solution est maintenant, si ces bandits ne veulent pas désarmer ce sont les armes qui vont les désarmer », a conclu Siméon Bengaï.
La marche quitte la tribune de défilé sur l’avenue des Martyrs pour chuter à la primature.
Hier vendredi au mini-sommet sur la situation en Centrafrique, tenu en Angola, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Conférence internationale des régions des grands lacs (CIRGL), ont appelé les forces rebelles à observer un cessez-le-feu unilatéral et immédiat, à se désengager de l’encerclement de Bangui et rentrer à leur position initiale.