Par Mamadou NGAÎNAM
Bangui 4 janvier 2021—(Ndjoni Sango) : Ces derniers jours, la population de Bangui s’oppose à ce que les autorités engagent un dialogue avec les groupes armés de la CPC. De nombreux experts et personnalités publiques ont fait des commentaires sur notre site expliquant leur position contre le dialogue avec la CPC.
Des tracts ont commencé à circuler dans la ville, résumant l’attitude de la population de la RCA à ce sujet d’actualité. Voici le texte de cette tract:
« Le pouvoir doit nous entendre et ne pas negocier avec les terroristes! Lors des élections, les bandits ont tenté de pénétrer dans le pouvoir contre la volonté des électeurs, mais ils n’ont pas réussi. Les militants ont décidé de prendre le pouvoir à l’aide de la terreur et des forces de mercenaires. Le sang de nos fils est sur les mains des militants de la CPC! Maintenant, la CPC perd aux FACA et demande un cessez-le-feu pour reprendre ses forces et continuer ensuite à terroriser le peuple. Nous, le peuple de la RCA, refusons d’accepter les conditions des bandits et exigeons la la remise totale des armes ainsi que le procès de tous les éléments de la CPC»!
En février 2019, lorsque les Accords de Khartoum ont été signés, les Centrafricains se félicitaient et se réjouissaient dans l’espoir de paix et de sécurité. Mais si certains groupes de personnes détiennent des armes et cherchent à s’emparer du pouvoir, tôt ou tard le moment de la mise en œuvre de ce plan monstrueux arrive.
Nous voyons maintenant tous un petit groupe de personnes, dirigé par Bozizé et soutenu par des mercenaires soudanais et tchadiens, tenter de commettre un coup d’état militaire, de commettre des actes d’iniquité, de tuer des civils et de violer des femmes.
A la base de cette horreur, sont les intérêts personnels de certaines personnes : de Bozizé et de ses partisans. Les Centrafricains sont sûrs qu’on ne doit pas négocier avec les criminels de la CPC.
Les criminels doivent être jugés par la loi. Après tout, cela devrait être le cas dans un état démocratique.