Bangui 13 février 2021—(Ndjoni Sango) : Une fois de plus, le mouvement Talitha-Koum Centrafrique s’insurge contre la duplicité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) relative à sa démarche floue et unilatérale auprès des leaders de la rébellion CPC au Tchad. Ci-dessous l’intégralité de la déclaration du mouvement :
DECLARATION DE TALITHA KOUM CENTRAFRIQUE RELATIVE AUX
DERNIERS DEVELOPPEMENTS DE LA SITUATION
POLITIQUE EN CENTRAFRIQUE
Centrafricaines, centrafricains, très chers compatriotes,
La situation politique en Centrafrique a connu ces derniers temps de nombreuses péripéties qu’il convient de clarifier.
Tout d’abord il faut continuer de saluer la mobilisation populaire qui a permis la réélection du Président Faustin Archange TOUADERA à la magistrature suprême de l’Etat comme l’évènement majeur au plan politique national.
En effet, cette réélection marque sans doute une rupture dans la pratique politique et surtout la perception que nous, politiques, devront désormais avoir du peuple, ce peuple qui a compris qu’il doit ici et maintenant prendre sa destinée en main et user pleinement des prérogatives que lui reconnait la loi fondamentale à travers l’usage de son droit de vote comme arme ultime contre les fossoyeurs de la démocratie.
Cette confiance redonnée au Professeur TOUADERA lui confère une légitimité incontestable et incontestée avec un seul message : « le peuple veut la paix, rien que la paix et à n’importe quel prix ».
Le Président de la République dont nous saluons les efforts dans sa détermination à ramener la paix en Centrafrique a copié ce message 5/5, les dernières avancées en terme de reconquête des zones jadis occupées par les terroristes de la CPC témoigne de la montée en puissance de nos FACA avec l’appui des alliés russes et rwandais ainsi que des forces onusiennes de la MINUSCA qui mènent une lutte acharnée contre les forces du mal déboussolées par la puissance de feu des forces loyalistes.
C’est ici le lieu de se questionner avec toute légitimité sur le rôle de la sous-région dans la crise centrafricaine.
En effet, comment comprendre que nonobstant les efforts du Gouvernement Centrafricain qui portent déjà ses fruits dans la lutte contre les rebelles et terroristes de la CPC, certains des dirigeants de la CEEAC développent un plan B consistant à faire plier la démocratie centrafricaine et le peuple centrafricain sous la nébuleuse CPC et ses criminels alliés ceci pour sauvegarder des intérêts néocoloniaux de la France ?
La dernière tentative d’une rencontre avortée à la frontière tchadienne avec les leaders de la CPC sous médiation de la CEEAC démontre s’il en est besoin qu’un autre agenda est bien en cour qui vise à fragiliser les efforts du Président TOUADERA et ses alliés dans le rétablissement de la paix en Centrafrique.
Le peuple centrafricain s’insurge contre cette intrusion manipulatrice qui veut pérenniser la crise dans notre pays pour ouvrir un boulevard au retour des néocolonialistes et leurs vizirs en Centrafrique.
Nous disons NON à un dialogue avec des criminels et terroristes ainsi que leurs mentors qui nourrissent et alimentent les industries de la guerre en Centrafrique.
BOZIZE, ABAKAR SABONE, MECKASSOUA, NGUENDET, TIANGAYE, DOLOGUELE, KAMOUN et tous leurs acolytes doivent être traduits devant les tribunaux pour les crimes immondes qu’ils ont commis contre le peuple centrafricain, leur place est derrière les barreaux et non dans des arènes politiques où ils vont encore se moquer des centrafricains et de la mémoire de leurs nombreuses victimes dont le sang réclame justice.
Quant au parti KNK et ses alliés, la dernière lettre de son Président à MACRON datée du 10 Janvier 2021, est la preuve s’il en est besoin que ce parti est bien à l’origine de la naissance de l’entreprise criminelle de CPC dont le géniteur n’est autre que BOZIZE YANGOUVONDA, président fondateur du KNK.
Nous appelons donc les autorités compétentes à prendre instamment la décision de dissolution du KNK ainsi que toute autre formation politique dont la complicité avec la CPC serait établie.
Les victimes réclament justice et le peuple s’oppose à tout dialogue avec des criminels et autres terroristes qui veulent user des voies détournées pour accéder au pouvoir en Centrafrique.
Comme disent les latins « DURA LEX SED LEX » autrement-dit « LA LOI EST DURE MAIS C’EST LA LOI », elle doit désormais s’appliquer dans toute sa vigueur.
Fait à Bangui, le 13 Février 2021
Le Coordonnateur National de Talitha Koum Centrafrique,
Membre du Réseau International de Talitha Koum basé à Rome en Italie
Blaise Didacien KOSSIMATCHI