EDITORIAL
Par Erick NGABA
Bangui 25 février 2021— (Ndjoni Sango) : Le constat qui se dégage aujourd’hui sur les théâtres d’opérations en République centrafricaine, est que les forces gouvernementales arrivent toujours reprendre le contrôle des villes occupées par les rebelles de la CPC. Chaque offensive des forces loyalistes se solde à la victoire face aux rebelles de cette nébuleuse coalition qui abandonnent leurs positions si bien que l’on se demande si c’est une capitulation ou bien c’est une stratégie militaire.
Depuis les contre-offensives lancées le 13 janvier dernier par les Forces armées centrafricaines appuyées par les forces alliées russes et rwandaises, les groupes rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC) perdent de plus en plus du terrain. Soit ces rebelles abandonnent leur position dès l’annonce de l’assaut des FACA, soient ils se battent à la retraite devant la puissance de feu des forces gouvernementales.
Depuis ce jour où la CPC a essuyé un échec cuisant de la tentative de prise du pouvoir à Bangui, l’armée gouvernementale reprend au fur et à mesure le contrôle des localités assiégées par les rebelles.
Dans cette reconquête des villes occupées par les rebelles de CPC, les FACA appuyées par les forces russes et rwandaises ont réussi à contraindre les groupes rebelles à abandonner leurs positions. L’exemple patent est la libération du corridor Bangui-Garoua-Boulay, voie d’approvisionnement de la RCA et du Cameroun en produits divers.
A part les rudes batailles de Bossembelé, Yaloké, et de Bambari, la CPC n’a pu résister à l’offensive des forces coalisées du gouvernement centrafricain. Dès l’arrivée de ces forces, la CPC se replie sur une autre localité.
Pour illustration, les rebelles et de CPC et leur patron François Bozizé se sont retirer de la ville de Bossangoa considérée comme le fief et état-major de cette coalition rebelle, dès les rumeurs de l’offensive des forces gouvernementales sur la ville.
Les replis et pertes du terrain en faveur des forces armées centrafricaines et leurs alliés russes et rwandais laissent à réfléchir sur l’aventure de cette rébellion. Beaucoup d’observateurs pensent que la question de savoir si la CPC tend vers la capitulation.
Certains estiment que la CPC a essuyé beaucoup de perte après l’attaque de Bangui le 13 janvier dernier et ne manquent de ravalement en hommes et en matériels de combat.
D’autres s’interrogent si c’est une stratégie militaire de la CPC qui s’explique par l’abondant de ses positions au profit des FACA, le temps pour les groupes qui la composent de se ressourcera afin de changer de paradigme.
Pour la plupart des analystes, c’est la fin de la CPC qui s’annonce. Car, ceux qui ont soutenu François Bozizé dans cette aventure ont commencé à le lâcher face à la mobilisation de la communauté internationale derrière la réélection du président Faustin Archange Touadera, et aussi face à l’engagement de la Russie et du Rwanda aux côtés des FACA.