Par Erick NGABA
Bangui 11 mars 2021—(Ndjoni Sango) : C’est désormais officiel, l’ancien président François Bozizé est désigné le coordonnateur de la rébellion CPC. Le président fondateur du parti travailliste KNK démontre à suffisance qu’il est désormais le patron de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), alors qu’il est encore le président de son parti politique.
Après l’invalidation de sa candidature par la cour constitutionnelle à la présidentielle du 27 décembre 2020, l’ancien président centrafricain qui a dirigé le pays de 2003 à 2012, a de nouveau regagné le maquis. Le général François Bozizé a réussi à convaincre les leaders principaux d’une moitié des 14 groupes armés signataires de l’accord du 6 février 2019, avec le gouvernement.
Mi-décembre 2020, il a officieusement mis sur pied la nouvelle coalition rebelle, la CPC en sigle. Empêcher la tenue du double scrutin du décembre dernier a été le premier objectif de rébellion. Il s’agit aussi, comme le but d’une rébellion armée, de prendre le pouvoir à Bangui par tous les moyens.
Après l’échec de la prise de pouvoir le 13 janvier 2021 à travers une attaque simultanée à la porte de la capitale, la rébellion a été depuis ce jour pourchassée par les forces armées centrafricaines appuyées par les forces russes et rwandaises alliées au gouvernement.
Officiellement le 18 février 2021, François Bozizé a confirmé son soutien total à la CPC en devenant le Coordonnateur Général. Par cette nouvelle fonction, il est à la fois président du parti KNK et Coordonnateur de la coalition des patriotes pour le changement.
L’on se pose aujourd’hui la question sur l’avenir politique du parti KNK du fait de sa liaison avec la rébellion CPC à travers le ralliement de son président fondateur, François Bozizé, à cette rébellion qui se retrouve en position de capitulation.
Or, la constitution centrafricaine interdit la rébellion qui est considérée comme un crime et une déclaration de guerre contre le peuple centrafricain.
De peur de se voir railler du cercle des partis politiques en Centrafrique, et en vue de la situation actuelle, le KNK va-t-il organiser un congrès pour pouvoir désigner un nouveau leader ou bien va-t-il rester attacher à son président fondateur en dépit de son ralliement avec la CPC ?
Car, depuis sa création en 2005, le KNK a toujours été dirigé par l’ancien président François Bozizé.
La constitution ou le texte régissant l’organisation et le fonctionnement des partis politique en Centrafrique permettra de répondre à cette question.