Par Cyrille YAPENDE
Bangui 16 mars 2021—(Ndjoni Sango) : Dans l’élan de la célébration de la journée du 8 mars, dédiée à la femme, une marche pacifique a mobilisé le lundi 15 mars 2021 les femmes de plusieurs départements ministériels, du secteur privé, du milieu associatif et des forces de défense et intérieure. A l’issue de cette marche pacifique, un mémorandum a été remis au gouvernement, à la Minusca, à l’Union européenne et aux partis politiques.
En prélude à la commémoration de la journée internationale des droits des femmes, édition 2021, les femmes centrafricaines continuent d’organiser des manifestations en faveur de la paix, la cohésion sociale et la réconciliation dans cette période sapée par la tension armée.
Pour cette marche pacifique sur l’avenue des martyrs, elles ont adressé des messages forts à l’endroit des autorités nationales et internationales pour leur faible implication dans la gestion des affaires publiques. Et l’application de la loi sur la parité de novembre 2016 pour une représentation visible des femmes aux instances de prise de décision.
A cet effet, plusieurs revendications ont été mentionnées dans leur mémorandum visant à revendiquer leurs droits de femmes centrafricaines. Elles se sont engagées à œuvrer pour la consolidation et à contribuer à la réduction du taux d’analphabétisme des femmes au sein de leurs associations respectives.
A cette occasion, elles ont tenu également à remercier tous les partenaires qui ont accompagné le gouvernement en cette période de crise avec la sécurisation du processus électoral ; la mise en œuvre de la résolution 2552 du conseil de sécurité portant la traduction en justice de tous les responsables de violation de droit international.
Ces dernières tiennent à remercier aussi pour la mise en place du plan d’action de la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations unies sur « Femmes, paix et sécurité » et à l’accompagnement du gouvernement dans la mobilisation des ressources pour la formation des FACA/FSI, autonomisation des femmes et la protection des populations vulnérables en Centrafrique.
« A travers ce mémorandum, nous voulons seulement inciter le gouvernement, la Minusca, l’Union européenne et les partis politiques à avoir un regard sur les droits des femmes, afin que ces femmes puissent être sur le même pied d’égalité que les hommes pour le développement de notre pays. Nous ne baissons pas les bras face au nombre insignifiant de femmes dans les postes de responsabilité malgré la promulgation depuis 2016 de la loi de la parité entre les hommes et femmes par le Président de la République », a martelé Margueritte Ramadane, présidente nationale de l’organisation des femmes centrafricaines (OFCA).
Il est à noter que plusieurs activités ont été organisées en collaboration avec le ministère de la promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’enfant visant à engager les femmes et les filles à réclamer leurs droits et leur implication dans la gestion de la cité.