Par Cyrille YAPENDE
Bangui 22 mars 2021—(Ndjoni Sango) : La reprise de la ville d’Alindao à la fin de la semaine dernière a provoqué une panique généralisée dans le camp des rebelles de l’UPC à Mobaye, une ville située à 611Km de Bangui. Cette débandade fait suite aux rumeurs d’une éventuelle attaque des forces gouvernementales et leurs alliés russes et rwandais.
Les opérations de la reconquête du territoire national continue de faire son petit bonhomme de chemin dans l’arrière-pays voire les zones reculées de la République centrafricaine. Face à la puissance des forces des FACA, appuyées par leurs alliés, les rebelles de la CPC abandonnent plusieurs postes au profit des forces conventionnelles.
C’est le cas de la ville de Mobaye, capitale de la Basse-Kotto où les rebelles de l’UPC de Ali Darrasa, membre de la coalition des patriotes pour le changement qui ont pris la fuite comme des gazelles blessées, suite aux rumeurs d’entrer des forces régulières via Alindao. Cette fuite des rebelles laisse le champ libre aux forces étatiques et leurs alliés de reconquérir d’avantage les territoires occupés par l’UPC.
« Nous sommes surpris de se réveiller sans se croiser avec un élément rebelle de l’UPC dans le centre-ville de Mobaye. Leur base militaire s’est vidée, et quelques voisins qui ont assisté à ce départ précipité, nous a fait savoir que ces derniers se sont séparés, certains décident de regagner la ville de Dimbi non loin de Kembé et d’autres sont partis en rang d’oignon vers Zangha », a fait savoir cet habitant local contacté par notre Rédaction.
Cependant, la reconquête de la ville d’Alindao et bientôt celle de Mobaye augmente le chiffre des nombres des villes de provinces occupées par les rebelles qui désormais, passent sous contrôle des forces loyalistes et leurs alliés.
L’avancée de ces forces régulières dans cette partie de Centre –est de la République centrafricaine, permet à l’Etat de reprendre le contrôle total de cette localité occupée illégalement par l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) du sulfureux général Ali Darassa.
Par ailleurs, un calme règne dans les villes libérées et les activités ont repris leur cours normal. Ce qui a permis aux habitants des villes comme : Bambari, Alindao, Boali, Boda, Yaloké, Bazoum et Paoua, j’en passe.
Les gens vaquent librement à leurs occupations quotidiennes. Par contre, dans certaines villes où les rebelles arrivent en grosses gouttes pour échapper à la puissance de frappe des forces coalisées FACA/RUSSES/RWANDAISES, les populations fuient pour se mettre à l’abri des combats entre les deux belligérants.
L’abondant ou le décampement des rebelles avec leur arsenal de guerre avant l’arrivée des forces conventionnelles, inquiète les habitants de ces zones récupérées qui se baladent avec la peur au ventre, pensant que les rebelles pourraient surgir à tout moment.