Par Erick NGABA
Bangui 23 mars 2021—( Ndjoni Sango) : La ministre centrafricaine des affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Témon, n’a pas du tout apprécié les démarches des Nations Unies à propos de République centrafricaine. Dans sa déclaration sur sa page officielle des réseaux sociaux, elle soulève des questions sur les capacités de la mission onusienne (Minusca), en hommes et en matériels dont l’envoi de 3 690 casques bleus supplémentaires et la fourniture de matériels spécifiques.
La cheffe de la diplomatie centrafricaine revient à charge contre la mission de l’ONU en République centrafricain. Cette sortie de Sylvie Baïpo vient suite à un communiqué de l’ambassadeur français à l’ONU, Nicolas de Rivière, à propos du renforcement des capacités de la Minusca en hommes et en matériels.
Dans un communiqué, l’ambassadeur français à l’ONU, Nicolas de Rivière, a assuré que « cette résolution donne à la Minusca les moyens de continuer à remplir son mandat pour protéger les civils et faciliter l’accès humanitaire. Derrière ce chiffre de 3 690 personnels, le Conseil de sécurité valide un plan pour améliorer les capacités de la Minusca, à travers notamment la fourniture de matériels spécifiques tels que des hélicoptères « .
Une déclaration qui n’a pas plus à la cheffe de la diplomatie centrafricaine. Elle soulève à cet effet, des questions sur ce que le diplomate français appelle « les capacités de la Minusca » à pouvoir remplir sa mission en RCA.
« De quelles capacités de la Minusca parle-t-on ? De quelle fourniture de matériels spécifiques parle-t-on ? », s’interroge Sylvie Baïpo, la ministre centrafricaine des affaires étrangères qui a précisé que « la Résolution S/RES/2566 n’évoque en rien de dispositions en matériels ».
De l’avis de la ministre Baïpo qui dénonce la démarche farfelue de l’ONU en RCA, la transparence doit être de rigueur.
« La transparence doit être de rigueur lorsque l’on porte une responsabilité si noble qu’est la paix et la sécurité au niveau international ainsi que la protection des civils », a-t-elle rappelé.
« Tout ce qui est fait pour moi, sans moi, est fait contre moi », disaient Gandhi et Nelson Mandela. Cet adage explique clairement l’idée de la cheffe de la diplomatie centrafricaine sur la démarche de l’ONU concernant le dossier centrafricain.
Sylvie Baïpo interpelle ainsi les Nations Unies sur la nécessité d’associer les autorités centrafricaines à toutes les démarches sur le dossier centrafricain.
« La fréquence de l’augmentation, le choix des contingents supplémentaires, le renforcement des capacités aériennes de la Minusca doivent faire l’objet d’un travail en étroite coordination avec les Autorités centrafricaines, c’est aussi cela le respect de nos valeurs d’égalité, de droits fondamentaux, de respect de la souveraineté des Etats et du principe de non-ingérence. La transparence est aussi une condition d’efficacité et de succès », a-t-elle exigé.
Ces derniers temps, Sylvie Baïpo mène une diplomatie offensive pour remettre à l’ordre les multiples dérapages sur les différents dossiers concernant la République centrafricaine.