Par Kizer MAÏDOU
Bangui 25 mars 2021—(Ndjoni Sango) : La première dame de Centrafrique, Brigitte Touadera, à l’instar de ses sœurs de l’Afrique de l’ouest et du centre, se lance dans la lutte contre la Fistule Obstétricale. Dans une table ronde virtuelle organisée mardi par le bureau régional du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA-BRAOC) en partenariat avec la première dame du Niger, elle s’active sur le plan national à travers sa fondation « Cri du cœur d’une mère » à éradiquer la Fistule Obstétricale dans son pays.
La fistule obstétricale est une maladie dont souffrent les femmes après un travail d’accouchement prolongé. Elles sont reconnues par l’odeur insupportable d’urines, les pagnes souvent mouillés et leurs isolements de la communauté.
Cette maladie est due à plusieurs causes dont les plus importantes sont la grossesse précoce, absence ou irrégularité des consultations prénatales, travail d’accouchement prolongé, retard accusé pour le transfèrement de la femme enceinte à terme vers une formation sanitaire compétente et de qualité, et accouchement à domicile voire excision.
Pour ces causes qui sont presque identiques dans toute la région, la première dame qui à honoré de sa présence à cette table ronde, s’est lancée dans l’unique objectif avec ses sœurs de la sous-région d’éradiquer la fistule obstétricale afin de redonner la dignité humaine à la femme centrafricaine.
Entre autres, renforcer le plaidoyer, élargir les partenariats et mobiliser des ressources supplémentaires, nationales pour assurer la mise en œuvre efficace du plan régional pour éliminer la fistule obstétricale en Afrique de l’Ouest et le Centre.
Au niveau national et avec des actions différentes à travers sa fondation, la première dame Brigitte Touadera, mène depuis 5 ans des actions pour la promotion de la santé de reproduction, la prévention et la prise en charge des cas de fistule obstétricale.
En 2017 dans son plan d’action, la fondation a œuvré sur 4 grands piliers visant à redonner espoir aux survivantes de fistule obstétricale. Les appuis multiformes : l’assistance aux victimes de fistule obstétricale, insertion sociale professionnelle de certaines, et l’orientation de certaines vers l’entreprenariat avec les AGR.
Dans la lutte au niveau national, en 2012, 5 hôpitaux de la place ont été sélectionnés pour offrir des services sanitaires de qualité aux victimes de fistules obstétricales. Les personnels soignants ont bénéficié d’une formation à l’appui pour accueillir ces femmes.
De plus en plus la situation de fistule obstétricale devient un souci majeur tant au niveau national que dans la région Afrique Centrale et de l’Ouest, les survivantes sont parfois victimes de stigmatisation et de rejet au niveau de la communauté.
A travers cette table ronde, le BRAOC compte apporter une réponse idoine pour éliminer ce fléau dans un délai précis, a fait croire MABINGUE NGOM, Directeur régional de l’UNFPA :
« Cette table-ronde permettra de remobiliser les acteurs : Etats membres, partenaires techniques et financiers autour de la première stratégie régionale de lutte contre la fistule obstétricale couvrant la période de 2019-2030, en vue d’accélérer l’engagement des partenaires à éradiquer ce fléau ».
Depuis 2003, l’UNFPA et ses partenaires sont engagés dans le cadre de la campagne pour l’élimination de la fistule obstétricale, durant laquelle environ 85000 femmes et jeunes filles ont bénéficié d’un traitement réparateur.
En dépit de cela, plus de 2 millions d’autres femmes souffrent encore de la fistule obstétricale dans le monde, dont la moitié en Afrique de l’Ouest et du Centre et vivent dans des conditions d’indigènes et d’indigentes.