Par Kizer MAÏDOU
Bangui 12 Avril 2021—(Ndjoni Sango) : Après les récents affrontements qui ont conduit la libération de la ville de Bambari dans la Ouaka, le Comité international de la croix rouge (CICR) a décidé de soutenir les victimes du conflit armé dans la ville. Elles ont été formées et ont reçu un appui financier de la part du CICR pour mener des activités génératrices de revenus (AGR).
En marge de sa mission, entre autres apporter assistance aux victimes des conflits armés, le CICR, à travers son programme expérimental, a continué à répondre au besoin des personnes affectées par les conflits armés à Bambari. 30 personnes touchées par les violences armées dans la localité ont été identifiées et ont bénéficié d’une formation et d’un appui financier pour relancer leurs petits commerces.
Ce soutien aux AGR a pour but, d’apporter de l’assistance aux actions volontaires des victimes affectées par les violences armées, afin de lancer leur activité économique, a expliqué le chef de la sous-délégation à Bambari.
« Les personnes à mobilité réduite sont très souvent victimes de stigmatisation, elles ont énormément du mal à trouver leur place dans la société. Elles n’ont pas attendues le CICR pour faire ce qu’elles pouvaient faire pour retrouver leurs places dans la société. Ce que nous avons à faire, c’est de soutenir leurs volontés, elles manquaient des moyens financiers, matériels pour lancer leurs activités mais aussi de formation. Ce que nous avons fait, nous avons identifié certaines d’entre elles, une trentaine pour pouvoir les accompagner avec un soutien numéraire pour qu’elles puissent lancer leurs activités», a expliqué Oumarou Rabiou DADDY.
Nina ANDJIANDJI, propriétaire d’une alimentation qui a tout perdu a causé du conflit, est contente a travers ce soutien de reprendre son commerce afin de répondre aux besoins de son foyer :
« J’étais victime des violences armées à Bambari, j’avais reçu une balle qui m’a rendu handicapé. Après avoir tout perdu et voulant relancer mes activités, j’ai bénéficié de ce soutien de la part de CICR qui m’a permis de reprendre mon commerce. Je suis très contente. Cela m’a permis de répondre aux besoins de mon foyer et payer les scolarités de mes enfants », a témoigné la femme mariée de 45 ans.
Pour Asania SAKAIRI, présidente de l’Association des personnes handicapées de la Ouaka, ce geste tant bien que salutaire, lui permet de bien de relancer ses activités de saponification et la couture. Mais j’attends de CICR d’intensifier ses actions pour soutenir les actions des handicapés de la Ouaka qui s’élèvent à 400 personnes selon le recensement de leur organisation.
« Je suis vraiment content de ce geste de CICR qui me permet actuellement de bien relancer mes activités génératrices de revenus. Je remercie le CICR s’il peut faire autant pour notre association qui compte plus de 400 Handicapés dans la préfecture», a plaidé la Présidente.
Implanter en RCA depuis 1983, le CICR est actif avec une présence permanente depuis 2007. Il apporte l’assistance aux personnes touchées par les violences et conflits armés, et apporte de l’aide pour aider à prévenir et ralentir la propagation de la Covid-19.
Jusqu’alors plus de 570 personnes, essentiellement des femmes victimes de violences sexuelles et handicapées dues aux conflits, ont amélioré leur accès au revenu à travers un soutien financier pour entreprendre des activités génératrices de revenus de leur choix.
A la fin de l’évaluation, de ce premier programme lancer en décembre dernier, le CICR compte également accompagner d’autres personnes sous d’autres radars qui ont besoin d’un autre support, vu leur disponibilité d’être réinsérées dans la société.
 a décidé de soutenir les victimes du conflit armé dans la ville de Bambari.){kind=link}